Les parasites digestifs restent une des causes importantes d’amaigrissement, de mauvais état général, de troubles digestifs et coliques plus ou moins sévères. Dans une première partie, nous rappelons la biologie, la pathologie et l’épidémiologie des helminthoses digestives et nous faisons en particulier un état des lieux de la prévalence des parasites digestifs au niveau mondial. Ensuite, la seconde partie est consacrée au travail qui nous a été confié : une étude rétrospective sur les analyses coproscopiques réalisées au laboratoire de l’unité de Dermatologie, Parasitologie et Mycologie d’ONIRIS. Entre 2011 et 2017, cinq-cent-deux prélèvements ont été reçus, 44,4% (223/502) se sont révélés positifs pour les œufs de strongles, 1,2 % (6/502) pour Parascaris equorum, 0,4% (2/502) pour Oxyuris equi et 0,4% (2/502) pour Anoplocéphala. Aucun œuf de Trichostrongylus, Strongyloïdes westeri ou d’Habronema n’a été mis en évidence. En ce qui concerne les strongles, l’analyse des facteurs montre l’influence de l’âge, du sexe, des saisons, des conditions de vie et du dernier traitement anthelminthique sur l’excrétion des œufs de strongle. Dans le cadre du suivi du troupeau pédagogique, 231 analyses coprologiques ont été réalisées sur les chevaux de l’école entre 2011 et 2017. A l’examen microscopique, 72% (166/231) se sont révélés positifs pour les œufs de strongles, 2 (1 %) pour Parascaris equorum, 2 (1 %) pour Oxyuris equi. Une analyse par la loi de Taylor montre que la population de strongles est agrégée dans le troupeau avec 20% à 40% des chevaux qui excrètent 80% des parasites.