Le chien est une espèce qui répond aux critères nécessaires pour être une bonne sentinelle du risque pour la santé humaine lié aux contaminants d’origine environnementale minéraux et organiques. Le projet pédagogique innovant, à l’origine de cette thèse, a été centré sur l’étude des contaminants suivants : les insecticides organochlorés, organophosphorés, et pyréthrinoïdes de synthèse, et sur certains métaux : Pb, Cd, Cr, Be, Co, Th, Va, Mn, Ni, Zn, As, Al, Hg. Dans le but à terme de créer un réseau vétérinaire de surveillance des maladies chroniques (dont les cancers) affectant le chien, pouvant être communes à l’Homme, et en lien avec des causes environnementales, nous avons créé une base de données actualisées hématologiques, biochimiques, et toxicologiques, grâce à 174 chiens cliniquement sains. Les propriétaires ont rempli un questionnaire environnemental. Ces données fourniront une base de comparaison ou un support pour des études ultérieures. Nous avons créé une autre base de données sur les concentrations sanguines en certains métaux sur 13 chiens, données jusqu’alors quasi inexistantes (sauf pour le plomb). L’intérêt du chien dans la mise en évidence de facteurs environnementaux jouant un rôle dans l’apparition de maladies communes au chien et à l’Homme est multiple : détection, prévention ou suivi de certaines maladies communes, ou encore intérêt comme modèle en recherche médicale. Nous avons étudié en particulier : le chien en tant que sentinelle du risque sanitaire lié au plomb pour l’Homme en particulier pour l’enfant, y compris à très faibles doses ; le chien biomarqueur du risque sanitaire d’origine environnementale lié aux pesticides (apparition de certains cancers) ; et enfin, nous avons mené une réflexion sur l’intérêt du chien dans la recherche sur l’origine environnementale des maladies neurodégénératives. Cette thèse a fait l’objet d’une communication orale au Colloque de l’ARET du 9 juin 2008, d’un article dans le journal de l’ENVAlfort (juin 2009), d’un poster pour les portes ouvertes de l’Ecole en 2008, et a permis la soumission d’un article dans le bulletin d’Epidemiologie des maladies animales.