Cet essai comparait deux méthodes de traitement de l'anoestrus post-partum chez la vache laitière. Dans le groupe 1 (n=93), les vaches ont reçu les injections suivantes : GnRH (J0), PGF2 alpha (J7) et GnRH (J9), elles ont été inséminées sur oestrus induit et de manière systématique à J10 si elles n'ont pas été vues en chaleurs. Dans le groupe 2, les animaux ont reçu une injection de prostaglandine et ont été inséminés sur chaleurs observées. S'il n'y avait pas de manifestation de chaleurs, une seconde injection de prostaglandine était prévue à J13 avec insémination sur oestrus observé. Dans le groupe l, 33.7 % des vaches sont venues en chaleurs entre J2 et Jl9. Dans le groupe 2, 85.3 % vaches ont été observées en chaleurs après les deux iniections de prostaglandines entre J2 et Jl9 (p=0.01). Les taux de gestation, 50 jours après le début du traitement, étaient respectivement de 53.7% et 53.3 % dans les groupes 1 et 2 (p=0.95). Dans le groupe 1, le taux de gestation a été le même chez les vaches vues en chaleurs et chez les vaches non vues en chaleurs inséminées de manière systématique àJ10 (54.8 % vs 52.5 %; p=0.95). Dans le groupe 2, le taux de gestation a été le même après la première et après la seconde prostaglandine (64.7 % vs 53.8 %; p=0.53). En conclusion, le taux de gestation a été identique avec le protocole GnRH-PGF2a-GnRH et avec celui utilisant les PGF2a associées à une détection des chaleurs après chaque prostaglandine. Le taux d'induction des chaleurs a été plus faible avec le protocole GnRH-PGF2a GnRH qu'avec le protocole PGF2a-PGF2a, mais la fertilité des vaches traitées a été identique. En conséquence, on peut recommander le protocole GnRH-PGF2a-GnRH dans les élevages où la détection des chaleurs est mauvaise, les prostaglandines dans les élevages où la détection de l'oestrus ne pose pas de difficulté.