Raillietia caprae, acarien parasite du conduit auditif externe des caprins, décrit en 1980 au Mexique, n'a jamais été rapporté en France. Ainsi, nous avons cherché à établir un bilan de cette parasitose en France et à comparer sa prévalence avec celle d'un autre parasite du conduit auditif externe : Psoroptes cuniculi. Parallèlement, nous avons souhaité mettre au point une technique de prélèvement en élevage. 106 chèvres, originaires de diverses régions, ont été prélevées post-mortem à l'abattoir de Confolens (Charente) où 70% des caprins français sont abattus. 76,4% d'entre elles étaient parasitées. Les taux d'infestations étaient les suivants : 34,0% de chèvres infestées par Raillietia caprae, 49,1 % par Psoroptes sp. Une étude statistique a montré des différences de prévalence en fonction de la race de l'hôte (Raillietia caprae infestant davantage les Saanen, Psoroptes sp. les Alpines) mais aussi, pour Psoroptes sp., de son origine géographique (plus dans le Sud Ouest). La technique de prélèvement mise au point consiste en l'instillation puis en l'aspiration dans le conduit auditif externe de sérum physiologique. Sa sensibilité est faible et son intérêt réside dans le dépistage des parasites dans un troupeau et non à l'échelon individuel. Des études supplémentaires s'avèrent indispensables afin de déterminer l'influence de ces infestations sur l'audition de l'hôte mais aussi le rôle éventuel joué par ces acariens dans la transmission de mycoplasmes.