L'objectif de cet essai était de déterminer si l'injection d'un analogue de la GnRH, la buséréline, au moment de la détection des chaleurs précédant la seconde insémination, permet d'augmenter le taux de gestation des vaches laitières dans les conditions d'élevage françaises. Deux lots de 85 et 75 vaches ont reçu respectivement le jour de détection des chaleurs une injection de buséréline ou de placebo avant la seconde insémination. A JO et J21, le taux de progestérone dosé sur des prélèvements de lait a permis de contrôler l'oestrus puis d'évaluer le taux de non gestation. Ensuite, entre J30 et J60, le dosage de la PSPB a servi de diagnostic de gestation. Enfin, les taux de vêlage dus à la deuxième et à l'éventuelle troisième insémination ont été déterminés. L'analyse s'est décomposée en deux volets : le premier porte sur les 160 animaux recrutés, le second sur 125 de ces femelles, qui ont reçu l'injection moins de 6 heures après la détection des chaleurs, c'est-à-dire avant ou pendant le pic endogène de LH. Dans les deux cas, aucune relation n'a été montrée entre le traitement et le taux de non gestation à J21 (p=0,9 et p=0,8 respectivement pour les deux volets de l'analyse), à J30-60 (p=0,9 et p=0,9), entre le traitement et les taux de vêlage attribués à la deuxième (p=0,36 et p=0,8) et la troisième insémination (p=0,8 et p=0,8). Ces résultats, opposés à une grande part de la littérature, seraient surtout liés aux conditions françaises d'élevages et à une application autonome du protocole par les éleveurs. Mots-clés : reproduction - GnRH - buséréline - vache laitière - bovin - insémination artificielle.