Les techniques actuelles de suivis folliculaires chez la jument ne permettent pas une prédiction précise du moment de l'ovulation et encore moins celle du devenir du follicule. Cette étude porte sur l'intérêt de l'échographie Doppler dans ce domaine, cette technique permettant de suivre l'évolution des follicules et notamment leur vascularisation. 22 cycles de juments à ovulation spontanée et 18 cycles à ovulation induite ont été suivis de mars à juin. Pour les ovulations spontanées, la vascularisation a augmenté 24 à 48 heures avant ovulation. L'amplitude de cette augmentation a été différente selon les mois et la vague folliculaire observée. Pour les ovulations induites, la vascularisation a augmenté 10 à 20 heures avant ovulation. Enfin, pour les follicules anovulatoires, la vascularisation n'a pas évolué au cours du temps. Cette étude montre donc que la vascularisation augmente au cours du temps autour des follicules qui vont ovuler, alors qu'elle reste constante autour des follicules finalement anovulatoires. L'évolution de la vascularisation a permis de prédire le devenir d'un follicule et d'améliorer la prédiction du moment de l'ovulation par rapport à l'échographie classique. Ainsi, l'échographie Doppler a un intérêt pour le pronostic de l'ovulation chez la jument mais d'autres études s'avèrent nécessaires notamment pour affiner la prédiction temporelle de l'ovulation.