L'arthroscopie du grasset chez le chien est décrite pour la première fois à la fin des années 70. L'arthroscopie est une technique endoscopique mini invasive, nécessitant un matériel et une formation spécifique. Elle permet de visualiser l'extrême majorité des structures articulaires. Elle était le moyen diagnostique de référence face à un grasset arthrosique, douloureux et stable, mais avec l'apparition de l'IRM, l'arthroscopie purement diagnostique ne trouve plus de justification. L'arthroscopie a la particularité de pouvoir être à la fois diagnostique et thérapeutique. L'arthroscopie a supplanté l'arthrotomie, en chirurgie humaine, dans le traitement des lésions du genou. Malheureusement, l'arthroscopie chirurgicale vétérinaire est encore peu développée. Seules les OCD et les arthrites septiques sont actuellement communément traitées sous arthroscopie. Le traitement des ruptures du LCCr et des lésions associées, sous arthroscopie, n'est, pour l'instant, réalisé que par quelques pionniers sans qu'il soit clairement établi les bénéfices, chez le chien, de l'arthroscopie par rapport à l'arthrotomie dans de telles applications. Nous avons réalisé 21 arthroscopies de grassets de chiens de petite taille 1 mois après la section du LCCr. Ce travail nous a permis de nous rendre compte de la difficulté technique que représente l'exploration arthroscopique complète d'un grasset de petit chien. Les lésions iatrogènes induites lors de l'arthroscopie témoignent de cette difficulté, ces dernières n'ont heureusement que peu d'incidence clinique. Nous avons pu également faire l'inventaire des lésions visibles 1 mois après la rupture du LCCr, cet atlas de lésions arthroscopiques constitue un point de repère chronologique dans l'évaluation des lésions articulaires après rupture du LCCr. Dans cette expérimentation, l'arthroscopie 1 mois post section du LCCr ne s'est avérée prédictive d'aucune lésion articulaire future.