Le ligament croisé crânial est la principale structure anatomique qui intervient dans la stabilisation du grasset chez le chien. La fragilisation de cette structure a des conséquences dans la biomécanique du grasset, ainsi que dans l’évolution du processus inflammatoire. La rupture du LCCr est la première affection orthopédique chez le chien. Néanmoins, malgré le nombre d’études croissant menées sur la pathogénie de la rupture du ligament croisé crânial, celle-ci reste toujours mal comprise. Elle fait intervenir de nombreux facteurs interdépendants, dont des facteurs vasculaire, histologique, génétique, anatomique, immunitaire et biochimique. Le dosage des MMPs dans le grasset controlatéral à un grasset affecté par la rupture du LCCr chez des chiens prédisposés permet d’étudier la pathogénie de la rupture à un stade précoce. L’augmentation éventuelle des MMPs dans le grasset controlatéral peut être évocatrice de l’implication forte de ces enzymes collagénolytiques dans les phases primaires de la maladie.