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Fertilité après traitement à l'acétate d'osatérone sur des chiens présentant des troubles prostatiques : 18 cas.

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Article
H

Fontaine, Emmanuel ; Mir, Fernando ; Vannier, Florence ; Fontbonne, Alain

Pratique Médicale et Chirurgicale de l'Animal de Compagnie

Centre d'étude en reproduction canine assistée, centre hospitalier universitaire vétérinaire d'Alfort (CHUVA), previous termAlfort, France ;MAISONS-ALFORT (FRA)

2011

Article

Url / Doi : http://www.sciencedirect.com/science?_ob=MiamiImageURL&_cid=...

Volume : 46(2) : 48-49

Titre anglais : International trade of dog semen.

Introduction.– La prostate est la seule glande accessoire de l’appareil génital du chien mâle ; aussi les affections de cet organe apparaissent-elles comme une des causes majeures d’infertilité [1]. Les vétérinaires sont ainsi de plus en plus souvent sollicités pour traiter ces problèmes, dans l’espoir de pouvoir ainsi restaurer la fertilité de ces individus ou tout du moins ne pas l’altérer. Alors que les anti-androgènes classiques utilisés pour le traitement des affections prostatiques altèrent les paramètres spermatiques [2], Mimouni et al (2006) [3] montrèrent que l’acétate d’osatérone (Ypozane®, Virbac, France) ne modifiait pas ceux-ci. Aucune donnée sur la fertilité des individus ainsi traités n’ayant, à ce jour, été publiée, le but de notre étude était donc d’analyser l’effet de l’acétate d’osatérone sur les paramètres de fertilité. Matériel et méthodes.– Dix-huit chiens reproducteurs présentant des problèmes de fertilité furent inclus dans l’étude après avoir été vus en consultation au CERCA. Plusieurs spermogrammes furent réalisés pour confirmer leur mauvaise qualité de semence. Quand une affection prostatique était diagnostiquée sur ces animaux, ceux-ci étaient traités comme suit : acétate d’osatérone, 0,25 mg/kg par jour durant une semaine ± enrofloxacine 5 mg/kg par jour durant trois semaines en cas de suspicion d’un phénomène infectieux. Les abcès prostatiques furent également traités par des aspirations écho-guidées répétées jusqu’à que les cavités ne soient plus visualisées. Douze sur 18 chiens eurent à nouveau un prélèvement de semence, deux mois après la fin du traitement et 18/18 chiens furent, par la suite, remis à la reproduction. Résultats.– Tous les chiens présentaient à l’origine de profondes altérations du spermogramme. Douze individus présentaient une oligo-asthéno-teratozoospermie et six présentaient une hématospermie. Les examens complémentaires effectués alors (échographies génitales et biopsies prostatiques) révélèrent que les animaux présentaient : hyperplasie bénigne de la prostate (n = 12), prostatite (n = 5) et abcès prostatique (n = 1). Deux mois après la fin du traitement, une amélioration significative de la qualité de la semence était visualisée sur 7/12 (58,3 %) individus, alors que chez 3/12 (25 %) chiens aucune modification n’était notée, et que sur 2/12 (16,7 %), la semence s’avérait moins bonne que lors des visites initiales. Les chiens furent par la suite mis à la reproduction par saillie naturelle (15/18) et inséminations artificielles intra-utérines (3/18) : 11/18 furent par la suite fertiles (fertilité : 61 %). Cinq chiens sur cinq présentant une prostatite et 1/1 présentant un abcès prostatique présentèrent une amélioration significative de la qualité de la semence et furent fertiles par la suite. Discussion.– Dans près de 60 % des cas, le traitement des affections prostatiques avec de l’acétate d’osatérone a permis d’obtenir une amélioration significative de la qualité de la semence. Parmi les chiens traités, 61 % redevinrent fertiles, voire même 100 % dans le cas d’animaux souffrant de prostatites. Conclusion.– L’acétate d’osatérone apparaît donc comme un traitement intéressant pour améliorer la qualité de semence chez les chiens présentant des troubles prostatiques.
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