Un comportement de mâle résiduel est observable après 20 % des castrations effectuées. Une nouvelle demande en matière de stérilisation chimique a donc vu le jour de la part des propriétaires de chevaux. Nous nous sommes intéressés dans ce travail aux effets des contraceptifs sur la fertilité et le comportement de l’étalon. Afin de comparer les études et comprendre les conséquences biologiques des molécules utilisées nous avons fait un rappel sur l’anatomie, la physiologie et les techniques d’appréciation de la fertilité chez l’étalon. Les résultats obtenus à la suite de l’utilisation des contraceptifs ne permettent pas de conclure de façon significative quant à leur effet sur le comportement. L’utilisation de l’altrenogest, des agonistes et antagonistes de la GnRH semble être une alternative coûteuse, peu pratique et moins porteuse dans le futur. L’avenir de la contraception chez l’étalon réside probablement dans l’utilisation de l’immunocastration et des injections intra-testiculaires de solutions hypertoniques ou de zinc, sous réserve de nouvelles études sur leurs effets à long terme et leur innocuité, d’un accès à l’échelle mondiale et d’une autorisation en compétition au même titre que la castration. Il faut cependant garder à l’esprit que quelque soit le contraceptif utilisé, aucun d’entre eux ne fait l’objet d’une autorisation de mise sur le marché en France et soulève un débat en matière de commercialisation et réglementation ainsi que dans la définition même du cheval entier.