La place du cheval dans la société a évolué : il est maintenant utilisé majoritairement pour le loisir et le sport, ce qui a modifié les contraintes et les enjeux économiques de la filière équine. Parallèlement, scientifiques et cavaliers manifestent depuis quelques dizaines d’années un intérêt grandissant pour le bien-être du cheval, en particulier dans son utilisation en équitation. Si nous connaissons bien à présent les moyens d’améliorer le bien-être du cheval par une meilleure gestion de son environnement de captivité, il y a encore peu de consensus sur les techniques équestres. L’Équitation de Tradition Française définit un ensemble de techniques équestres résultant de l’évolution de l’équitation depuis la renaissance italienne. Certaines de ces techniques équestres sont différentes de celles utilisées en équitation moderne, notamment par la recherche de la décontraction du cheval en l’absence d’appui sur le mors. Le cheval se porte par lui-même, l’encolure est soutenue : il est « en main ». Ce qui s’oppose à l’attitude de la « mise sur la main » communément admise dans l’équitation actuelle. Ce travail vise donc à comprendre comment le cheval est arrivé à cette place d’animal de compagnie et de sport, puis à comparer les techniques équestres de l’Équitation de Tradition Française et de l’équitation moderne, et leurs conséquences potentielles pour le bien-être du cheval en équitation.