Les accidents vasculaires cérébraux constituent la seconde cause de décès à travers le monde. Parmi eux, ceux causés par une ischémie représentent près de 80 % des accidents vasculaires cérébraux totaux. La substance blanche a longtemps été mise à l’écart dans le développement de stratégies thérapeutiques car considérée comme secondaire par rapport à la substance grise. Cependant, l’ampleur de son implication dans de nombreuses fonctions motrices et cognitives a peu à peu été reconnue. Développer des traitements visant à la fois la substance blanche et la substance grise lors d’un accident vasculaire cérébral a alors semblé capital. Cette mise à l’écart de la substance blanche pourrait en effet expliquer les nombreux échecs thérapeutiques rencontrés jusqu’alors. Par conséquent, beaucoup de modèles animaux d’accidents vasculaires cérébraux par ischémie touchant la substance blanche ont été développés, qu’ils soient d’ischémie focale ou généralisée. Cependant, parmi plus de mille traitements testés sur les animaux puis sur l’homme, seulement un est actuellement considéré comme efficace, et selon des indications très spécifiques. La cause de ces échecs lors du passage de l’animal à l’homme réside en grande partie dans les nombreuses difficultés à reproduire la complexité d’un accident vasculaire cérébral et parfois à un manque de rigueur dans le développement des modèles. Mon travail a consisté à présenter l’anatomie et les fonctions de la substance blanche dans l’encéphale humain, puis les différents types d’accidents vasculaires cérébraux chez l’homme et les déficits que l’ischémie de la substance blanche pouvait engendrer. J’ai par la suite recensé les principaux modèles animaux d’ischémie de la substance blanche existants et enfin discuté les causes possibles des échecs thérapeutiques rencontrés.