Cette thèse est une synthèse bibliographique dont l’objectif est d’établir un état des connaissances actuellement disponibles sur la reproduction de l’ensemble des félidés présents sur le territoire chinois. Trois espèces de grands félins et dix espèces de petits félins se partagent ce territoire. Le chat domestique a longtemps servi de base d’étude, et sa reproduction est aujourd’hui très bien connue. Cependant, le développement de nouvelles techniques d’étude comme le dosage des métabolites des hormones sexuelles dans les matières fécales a permis de mieux comprendre les singularités de la reproduction des différentes espèces de la famille des felidae. Le prélèvement de la semence par électroéjaculation a été réalisé avec succès, chez la plupart des espèces et l’ensemble des études mises en place à ce jour a permis d’identifier des milieux de culture adéquats pour assurer une conservation longue des spermatozoïdes, et ce, en dépit du caractère tératospermique de la semence des félins. Chez ces espèces en effet, les gamètes mâles montrent très souvent un nombre élevé d’anomalies morphologiques, on parle de tératospermie. En parallèle, il est aujourd’hui possible d’induire la croissance folliculaire, puis l’ovulation, grâce à l’administration de gonadotrophines exogènes. Approfondir les techniques et les connaissances dans ce domaine permet de mettre en place des protocoles de reproduction assistée. Des naissances ont pu être obtenues par insémination artificielle, comme c’est le cas chez le tigre, la panthère des neiges, le léopard, la panthère nébuleuse, le chat de Pallas, le chat doré d’Asie et le chat pêcheur, ou par fécondation in vitro, comme c’est le cas chez le tigre. Quoi qu’il en soit, les taux de gestation obtenus au cours de ces études sont toujours très faibles, voire nuls.