Avec l'augmentation d'une part du nombre de structures vétérinaires ayant une activité mixte rurale et canine, et d'autre part de celles qui hospitalisent des veaux, certains outils deviennent aujourd'hui envisageables en terme de coût et de mise en oeuvre pour le praticien rural. La mesure de pression artérielle qui se démocratise actuellement en pratique canine en est un exemple qui aurait un intérêt dans la surveillance des anesthésies ou le traitement des veaux en état de choc. C'est dans ce cadre que nous avons cherché à évaluer cette méthode indirecte de mesure de la pression artérielle chez des veaux subissant des chirurgies ombilicales après avoir bénéficié d'une rachianesthésie. Pour ce faire des mesures invasives et oscillométriques de la pression artérielle ont été réalisées puis comparées. Il est apparu que les mesures oscillométriques à la queue fournissaient de meilleurs résultats. Les biais et précision des mesures de PAS, PAD et PAM étaient respectivement de 1,83 ± 15,80, -5,89 ± 12,29 et de -4,06 ± 11,07. Nous avons remarqué que l'utilisation de la xylazine par voie intraveineuse et les pressions artérielles basses altéraient ces résultats. Si nos résultats montrent que l'oscillométrie peut fournir une tendance intéressante pour l'évaluation de la pression artérielle chez le veau, la méthode ne valide pas les critères en vigueur et ne peut donc pas être recommandée pour un usage clinique.