L’otarie de Californie possède une capacité élevée de communication. Peu d’études ont été publiées sur leur cognition mais il est connu que leur comportement découle de processus cognitifs complexes, notamment en termes de catégorisation et de capacité d’apprentissages. Afin d’évaluer les capacités cognitives des otaries, plus précisément leurs capacités d’apprentissage, de compréhension et de mémorisation, nous avons réalisé en collaboration avec le ZooParc de Beauval une étude étalée sur une période totale de quatre mois. Deux séries de tests distantes de trois mois ont été menées, incluant deux tests cognitifs appelés test de pointage et test de récompense inversée. Sept individus ont été inclus pour le test de pointage, réalisé avec des ballons placés à proximité ou à distance du soigneur. Les meilleurs résultats ont été obtenus avec le pointage distal lors de la première période de tests (55% de réponses correctes) et plus encore lors de la seconde période (81,5% de réponses correctes). Le pourcentage du nombre total de réponses correctes pour l’ensemble des otaries testées montre une progression significative de 7,6%, conduisant à l’hypothèse d’une compréhension du test générant une évolution dans la performance d’apprentissage et de mémorisation pour cet exercice de pointage. Sur notre petit effectif, nous n’avons observé aucune influence du sexe ou du positionnement des ballons par rapport à l’otarie. Le test de récompense inversée a été réalisé sur un plus faible effectif de trois otaries. Le principe de ce test était de proposer à l’otarie deux récipients, l’un contenant un poisson et l’autre contenant cinq poissons. Le sujet était récompensé par les poissons présents dans le récipient non choisi. Nos résultats ont montré qu’une seule otarie avait compris et appris le test au bout de la troisième séance de la deuxième période. Ce travail, certes limité, a néanmoins permis d’observer les capacités cognitives élevées des otaries. La poursuite de la caractérisation de ces capacités apportera des connaissances sur ces animaux et permettra de poursuivre l’effort d’enrichissement de l’environnement des animaux hébergés en parc zoologique.