La région lombo-sacrée constitue une zone de mobilité maximale pour les mouvements de flexion-extension sur le segment axial de la région thoracique au bassin. Très sollicitée, elle constitue un site lésionnel assez fréquent chez le cheval de sport. Cette étude sur 277 cas de chevaux vus au CISCO entre 2008 et 2016 présentant une discopathie lombo-sacrée a permis de décrire la prévalence et les manifestations cliniques des différentes lésions discales objectivées. Les analyses des données récoltées permettent d’avancer qu’il n’y a aucune prédisposition de sexe dans la présence de discopathie lombo-sacrée. Les chevaux pratiquant le CSO ont souvent des lésions discales, cependant elles ne sont pour autant pas plus sévères que pour les autres disciplines, ni plus fréquentes. Il n’y a donc pas de prédisposition apparente de la pratique de telle ou telle discipline pour la présence d’affections lombo-sacrées. Si une discopathie lombo-sacrée entraîne des manifestations cliniques à l’examen statique, l’examen dynamique reste cependant plus prédictif. Deux catégories de lésions discales apparaissent : des anomalies de conformation objectivées dans 63,2% des cas, et des anomalies d’échogénicité du disque objectivées dans 88,1% des cas. Des critères de grading de ces anomalies ont été mis en place pour une appréciation plus objective des lésions et une évaluation de leur prévalence est mise au point. Parmi toutes les lésions objectivées, la sacralisation de l’articulation lombo-sacrée ne se manifeste que lors de l’examen dynamique et semble être mieux tolérée cliniquement que toute autre affection discale.