Il a récemment été démontré qu’une cytologie de liquide de lavage bronchoalvéolaire (LBA) issu d’un poumon ne présageait pas systématiquement de l’état d’inflammation du second, conduisant à la nécessité de réaliser deux cytologies afin d’obtenir un diagnostic précis et complet. Le but de cette étude était de déterminer si un mélange de LBA issus des poumons droit et gauche était assez représentatif des prélèvements individuels et conduisait au bon diagnostic, une fois les valeurs seuils propres à cette méthode établies. Cinquante-et-un chevaux référés au CISCO à ONIRIS pour évaluer leur fonction respiratoire ont été inclus dans cette étude. Des LBA ont été effectués sur chacun des deux poumons puis un mélange des liquides récoltés a ensuite été réalisé et analysé en cytologie, simultanément aux prélèvements individuels. Après analyses statistiques, aucune différence significative n’a été relevée entre le mélange et les liquides de LBA individuels concernant les différents types cellulaires. Les corrélations et concordances étaient très bonnes, à l’exception des mastocytes et éosinophiles pour lesquels la corrélation des comptages s’avérait faible. Les nouveaux seuils pour l’utilisation du mélange ont été établis respectivement à 3, 9 et 22% de neutrophiles pour la définition classique, alternative, et la détection de MOVRP, 1 et 3% pour les mastocytes tandis que le seuil H/M a été abaissé à 9%. Aucun nouveau seuil n’a pu être établi pour les éosinophiles en raison de la faible prévalence de ceux-ci dans notre échantillon. Le taux d’erreur relevé en comparaison du gold standard était négligeable et inférieur à ceux des prélèvements individuels. L’utilisation du mélange de LBA comme outil diagnostique des inflammations pulmonaires apparait comme une alternative fiable, précise et économique.