Cette étude s’intéresse à plusieurs végétaux néphrotoxiques chez le Chat qui font fréquemment partie de leur foyer : le dieffenbachia, le ficus, le spathiphyllum, le philodendron et le lis. Elles sont particulièrement dangereuses pour le Chat puisqu’elles ont une composante néphrotoxique en plus de leur caractère irritant. Par des mécanismes méconnus, elles provoquent une nécrose des cellules tubulaires rénales, aboutissant à une insuffisance rénale aiguë. Selon la plante, la gravité de l’intoxication varie mais les signes cliniques sont frustes comme une anorexie, de l’abattement et des vomissements. Une période de rémission peut retarder davantage la présentation de l’animal chez un vétérinaire qui disposera dans le futur d’outils diagnostiques plus performants, notamment dans la précocité de détection. Depuis dix ans le centre anti-poison de Nantes (CAPAE) enregistre une augmentation du nombre d’appels concernant les intoxications du Chat par des végétaux néphrotoxiques avec le lis qui représente la deuxième cause d’appel. Il semblerait que les jeunes femelles soient plus souvent impliquées. Le pronostic n’est pas toujours désespéré à condition qu’une décontamination digestive, un traitement symptomatique des vomissements ainsi qu’un soutien de la fonction rénale soient initiés précocement. Dans des cas plus graves ou avancés, la dialyse peut représenter l’unique solution. Malgré des soins longs, lourds et coûteux que la plupart des cliniques ne peuvent pas proposer il y a des risques de décès ou d’insuffisance rénale chronique. Le meilleur moyen de lutte reste la prévention : l’enrichissement du milieu et l’information des propriétaires sur les toxiques.