Ces dernières années, il est apparu un nombre croissant d’échecs thérapeutiques lié à des bactéries résistantes. Certaines bactéries ont développé des résistances multiples aux antibiotiques et l’arsenal thérapeutique pour lutter contre ces agents pathogènes multi-résistants n’a pas évolué depuis les années 2000. C’est pourquoi l’ANSES a défini comme critique les molécules dont l'efficacité doit être prioritairement préservée dans l'intérêt de la santé humaine et animale. Depuis 2016, la France a légiféré à propos de l’utilisation des ces molécules critique en médecine vétérinaire. Cette nouvelle législation impose une démarche précise au praticien pour faire une prescription. L’utilisation d’une molécule critique doit être justifié par la connaissance des résultats de la culture bactérienne et de l’antibiogramme. Cependant certaines situations nécessitent une administration immédiate d’un antibiotique critique car les autres familles ne seraient pas suffisamment efficaces. La loi prévoit une dérogation permettant au praticien d’avoir recours aux molécules critiques avant réception de l’antibiogramme, mais celui-ci doit s’appuyer sur un contexte épidémiologique et des données cliniques. Ce manuscrit s’est attaché à faire la liste des affections pour lesquelles des molécules critiques étaient couramment utilisée et propose des solutions prenant en compte la réglementation, les données de la pharmacologie et la connaissance des résistances bactériennes le cas échéant.