Les érosions profondes de la facies flexoria de l’os naviculaire sont difficiles à diagnostiquer par les moyens d’imagerie conventionnelle, alors qu’elles sont visibles lors d’un examen IRM. Ces lésions regroupent une dégénérescence du fibrocartilage palmaire de l’os naviculaire ainsi que de la nécrose osseuse en regard dans l’os cortical voire médullaire. Elles s’accompagnent d’un faible taux de retour au même niveau de performance. Le but de cette étude a été de chercher une corrélation entre la clinique, les images radiographiques et d’IRM afin de permettre une détection précoce des érosions, l’examen radiographique étant réalisé beaucoup plus régulièrement. Ce travail rappelle l’anatomie du pied du cheval et le contexte clinique associé aux lésions étudiées : le syndrome naviculaire. Ensuite, un bilan des connaissances actuelles des érosions profondes de la facies flexoria de l’os naviculaire est réalisé. L’étude rétrospective qui s’en suit porte sur l’analyse des examens orthopédiques, des images radiographiques et d’IRM de 28 pieds. L’analyse statistique des données a permis d’établir des liens entre ces deux modalités d’imagerie mais n’a pas permis de les relier à la clinique. Les critères essentiels dans la détection d’érosions profondes de la facies flexoria grâce à la radiographie sont l’aspect de la facies flexoria et la démarcation cortico-médullaire de l’os naviculaire ainsi que les fossettes synoviales. Si ces critères semblent assez banaux, une analyse fine des images radiographiques grâce aux critères de gradations établis dans cette thèse permettrait de détecter la présence d’érosions du cortex palmaire. En facilitant la détection on peut espérer permettre une thérapeutique plus précoce dans ce processus dégénératif, et probablement un meilleur pronostic sportif.