Bien que le cheval ait longtemps joué un rôle prépondérant dans les armées, notamment en France, le vingtième siècle voit la fin de son utilisation combattante. Rattachés aux forces françaises depuis la conquête de l'Algérie en 1830, les spahis, cavaliers algéro-marocains, furent de tous les conflits engageant la France par la suite. Montés sur leurs chevaux barbes, ils sont au coeur de cette ultime transformation de la cavalerie que nous pouvons décomposer en trois temps. En effet, si de nombreuses unités montées sont encore présentes au début de l'année 1940, celles-ci sont associées à l'infanterie, et leur utilisation se limite à des missions retardatrices très couteuses en hommes et matériel. Les campagnes de la libération voient cependant ressurgir des régiments à cheval avec la première Brigade de spahis. Reconstituée au Maghreb en octobre 1943, elle réalise des opérations de maintien de l'ordre et de parade dans le sud de la France avant de participer aux combats sur les rives du Rhin, puis au coeur de la Forêt Noire. Quelques années plus tard, c'est à l'occasion de la guerre d'Algérie que des cavaliers sont une dernière fois engagés : trois régiments de spahis et de nombreuses unités auxiliaires participent au maintien de l'ordre sur l'ensemble du territoire, mettant hors de combat des membres du FLN, et créant surtout une gêne considérable par leur occupation de grands secteurs. De nos jours, le cheval persiste dans les armées à travers le régiment monté de la garde républicaine et les sports équestres militaires qui assurent missions de sécurité publique, prestige, honneur, et rayonnement de la France lors des compétitions internationales.