L’âne est de plus en plus rencontré en clientèle. Son comportement stoïque rend la détection des affections difficile. Moins surveillé et moins sportif que le cheval, il est souvent présenté en consultation avec des affections à un stade avancé. Par manque de connaissances, l’âne est souvent soigné comme un petit cheval. Cependant, ses particularités anatomiques, physiologiques et métaboliques auront un fort impact en pratique courante. Nous aborderons notamment les spécificités des gestes techniques et de la réalisation des examens complémentaires chez l’âne ainsi que leur interprétation. La mise en place d’un plan thérapeutique (choix de molécule, posologie), la sédation, l’anesthésie et les chirurgies de convenance notamment en seront également influencés. Il est également à noter que l’évaluation de la douleur chez l’âne est rendu difficile par son répertoire comportemental discret. De plus, certaines particularités dans l’expression, le diagnostic et les signes cliniques d’affections communes au cheval rendent leur prise en charge différente chez l’âne. Enfin, l’hyperlipémie est à considérer chez tout âne soumis à un stress, que ce soit une affection ou une hospitalisation. Par ce travail nous essaierons de donner des clefs pour comprendre et prendre en charge ce patient particulier de la meilleure manière possible.