Les traitements anthelminthiques sont aujourd’hui le principal moyen de contrôle des strongles gastro-intestinaux. Néanmoins, leur utilisation doit être rationnalisée afin de limiter l’apparition de résistances et ainsi préserver leur efficacité. Dans les troupeaux laitiers, il apparait nécessaire de disposer d’indicateurs permettant de mettre en place des stratégies de traitement ciblé-sélectif, répondant ainsi à la question « : qui traiter ? ». L’objectif de cette thèse était de tester le pouvoir prédictif d’un de ces indicateur, le niveau d’anticorps anti-Ostertagia dans le lait de tank (évalué par un ratio de densité optique, RDO), sur la réponse en lait post-traitement anthelminthique, en prenant en compte plusieurs valeurs de RDO lait de tank mesurées à des dates différentes au cours de l’automne. Les données utilisées dans cette thèse sont issues d’un essai clinique contrôlé randomisé, mené sur un large échantillon de troupeaux français. Au terme de l’analyse statistique qui a été menée, il apparait que le pouvoir prédictif du RDO lait de tank sur la réponse en lait post-traitement est insuffisant. Cela suggère que son utilisation sur le terrain, lorsqu’elle n’est pas associée à d’autres indicateurs, devrait probablement être abandonnée.