De tout temps, l'animal, source de nourriture et de médicaments, a été utilisé pour soulager les maux de l'Homme. Mais aujourd'hui, l'animal-médicament tient-il encore une place dans l'arsenal thérapeutique de la médecine humaine conventionnelle? Cette thèse espère donner un petit aperçu de la part que tient l'animal entier dans la médication humaine, d'aujourd'hui et de demain. C'est ainsi que nous allons parler de "L'animal médicament : l'opothérapie au début du XXIe siècle". L'utilisation historique de l'animal-médicament, faisait appel aux propriétés parfois fantastiques des organes animaux. L'opothérapie, c'est-à-dire le traitement avec des organes ou cellules animales, a traversé l'Histoire non sans quelques déboires, pour finalement participer aux progrès de la médecine et de l'endocrinologie. Aujourd'hui, nous avons redécouvert l'usage ancestral de certains animaux-médicaments aux vertus irremplaçables. La sangsue participe ainsi au succès de greffes peu vascularisées et à la résorption de certains hématomes. L'asticothérapie est également d'une grande aide pour la détersion de plaies étendues, le parage minutieux de tissus nécrosés, la gestion de plaies chroniques. L'abeille, quant à elle, est utilisée vivante pour instiller son venin qui aurait des vertus thérapeutiques. L'utilisation de poissons mangeurs de peaux mortes se développe dans le traitement du psoriasis. Enfin des recherches sont lancées pour un usage potentiel des propriétés immunomodulatrices de certains helminthes, vers parasites. Les progrès biotechnologiques élargissent encore la palette d'utilisation de l'animal médicament. Les animaux génétiquement modifiés ouvrent un nouvel horizon thérapeutique. Des animaux « usines à médicament » pourraient produire bientôt dans le lait ou les oeufs, des protéines médicamenteuses. Dans un futur plus lointain, des animaux transgéniques pourraient être donneurs d'organes ou de tissus pour l'Homme. Les animaux combinent plusieurs fonctions que la technologie n'égale pas. L'animal médicament est un moyen thérapeutique pratique qu'il ne faut cependant pas accepter sans preuves d'efficacité. Les perspectives offertes par l'animal sont prometteuses.