L'anesthésie s'est considérablement développée au cours du XXième siècle pour devenir de plus en plus performante et de moins en moins risquée. Cela a été permis par les avancées concernant les différentes molécules utilisées, mais aussi par le développement des techniques de monitoring de l'anesthésie. En effet, depuis une quinzaine d'année, des techniques de monitoring de l'anesthésie basées sur l'utilisation des techniques d'électroencéphalographie ont permis d'enrichir le panel d'outil à la disposition des anesthésistes. Parmi ces divers outils, on peut trouver l'index bispectral, qui repose sur un algorithme de calcul basé sur l'analyse spectrale des fréquences de l'EEG. Ce dernier offre chez l'Homme un bon indicateur de la profondeur de l'anesthésie. Cependant, bien que bien documenté chez l'être humain, il a été assez peu étudié chez l'animal. Notre expérimentation cherche donc à étudier l'utilisation de cet index chez l'animal et plus particulièrement chez le lapin. Nous avons donc comparé les données classiques de monitoring de l'anesthésie et plus particulièrement la fréquence cardiaque, chez le lapin, au cours d'une anesthésie sans stimulation, puis dans le cadre de stimulations nociceptives et enfin en cas d'hémorragie.