Les leptospires sont associés à l'apparition d'uvéite récurrente chez les chevaux. Les conséquences cliniques sont très graves puisque les uvéites sont les premières causes de cécité dans cette espèce. Le diagnostic de laboratoire précoce de cette affection est donc primordial. Deux techniques sont ici confrontées : le test de référence actuel (test de microagglutination) et la polymerase chain reaction (PCR). Deux échantillons (non comparables) de population de chevaux sont étudiés : le premier regroupe des individus atteints d'uvéite (n=70), le second est une population de chevaux indemnes de toute affection oculaire (n=77). Divers prélèvements sont réalisés sur les deux populations (sanguin, urinaire, écouvillons et raclages oculaires, humeur aqueuse et vitré) et sont traités en PCR et en sérologie. Nous obtenons, sur les années 2000 et 2001, 77% des chevaux de notre population atteinte d'uvéite avec au moins un résultat positif pour un des tests réalisés (MAT et/ou PCR sur au moins un prélèvement). Les sérogroupes majoritairement retrouvés sont L. australis, L. icterohemmoragiae et L. grippotyphosa. Pour notre population témoin, 57% des chevaux ont un résultat positif en MAT (année 2002) et/ou en PCR (sur au moins un type de prélèvement) (année 2001). Les sérogroupes les plus fréquemment mis en évidence sont L. canicola, L. icterohemmoragiae et L. pyrogenes. La confrontation des résultats obtenus en PCR et en MAT ne permet pas d'établir de corrélation entre les deux techniques mais plutôt une complémentarité. Une proposition d'arbre décisionnel pour le choix des examens en fonction des signes cliniques observés est donnée, ainsi qu'une grille d'interprétation des résultats. Des études complémentaires sont nécessaires pour valider ces propositions.