Les nodules ostéochondraux plantaires du boulet sont une pathologie ostéoarticulaire particulièrement fréquente chez le Trotteur Français. Leur impact sur la carrière en course est sujet à controverse compte tenu de l'expression clinique souvent réduite et mais de l'influence possible qu'ils peuvent avoir sur la locomotion. En effet, le trot étant une allure symétrique, les possibilités de compensation de l'appareil locomoteur sont faibles. Ainsi, la moindre gêne peut altérer cette symétrie faisant ainsi courir le risque de disqualification en course pour allure défectueuse. Le but de cette étude est d'essayer d'apporter des éléments de réponse à propos de l'impact de ces nodules sur les performances des trotteurs en course. L'étude porte sur une population de 216 Trotteurs Français âgés de 3 à 7 ans disposant des radiographies de profil des deux boulets postérieurs. Un échantillon de 84 chevaux répartis en deux groupes de composition équivalente en âge et en sexe en a été extrait : l'un contient des chevaux présentant au moins un nodule plantaire (NOCP+) et l'autre des chevaux avec des boulets postérieurs sains (NOCP-). Afin de comparer les performances de ces deux groupes, différents paramètres ont été étudiés : la qualification, l'âge à la qualification, le nombre de courses courues, le nombre de victoires, le nombre de classement dans les trois et les cinq premiers, le temps record, les gains. Sur les critères de performances choisis dans cette étude, il n'existe pas de différence statistiquement significative entre les chevaux NOCP+ et NOCP-. Cependant, en observant les valeurs absolues et les tendances, les chevaux NOCP+ ont plutôt de moins bonnes performances que les NOCP- à 3 et 5 ans. A 4 ans, même s'ils se placent plus souvent que les NOCP-, les gains des NOCP+ sont inférieurs, indiquant qu'ils participent à des courses moins bien dotées, donc d'un niveau inférieur.