Les maladies vasculaires occlusives représentent une des premières causes de mortalité et de handicap en France. La thérapie principale est la revascularisation. Elle présente un avantage certain mais limité, notamment dans les phases tardives, ce qui en fait l’un des sujets les plus étudiés. Ce travail de thèse propose de comparer les lésions cérébrales et cardiaques lors d’ischémie-reperfusion. La circulation artérielle et la sensibilité, propres à ces organes, conduisent à une zone à risque et des durées d’évolution différentes, bien que le développement de nécrose et les risques liés à la reperfusion soient communs. La diversité des présentations rend les études cliniques difficiles et justifie le développement de modèles animaux standardisés. Cette étude s’intéresse ainsi aux similitudes entre l’angioanatomie murine et humaine et souligne la pertinence de cette espèce dans la modélisation des maladies occlusives. Afin d’étudier cette similitude, nous décrirons deux modèles réalisés dans le laboratoire CARMEN : un modèle d’ischémie-reperfusion cardiaque et un modèle d’ischémie-reperfusion cérébrale. La technique de suivi post mortem est également documentée. Compte-tenu de l’importance de diminuer le nombre d’animaux utilisés expérimentalement et de se rapprocher des conditions cliniques humaines, les techniques d’imagerie disponibles et employées dans les modèles murins sont ensuite décrites. Les avantages et les limites de chacune d’elles sont évoquées à la lumière des techniques post mortem de référence.