En Europe du nord, la découverte de cadavres de chouettes effraies augmente dès lors que la température ambiante diminue, que les précipitations deviennent importantes ou encore quand le sol est recouvert d'une épaisse couche de neige pendant plusieurs jours. Ainsi, la chouette effraie est considérée comme une espèce peu adaptée au jeûne au froid. Handicapée par une température critique inférieure très élevée (23°C) l'obligeant à d'importants efforts de thermorégulation, la modeste isolation que lui apportent son plumage et le maintien d'une activité locomotrice pendant le jeûne lui occasionnent de très importantes dépenses énergétiques. Cependant, le fait qu'elle s'abrite dans des espaces clos pendant ses périodes d'inactivité limite ses pertes de chaleur. Son régime alimentaire très spécialisé constitué de micromammifères la rend dépendante des fluctuations de leur population et des effets des conditions climatiques sur leur accessibilité. Ainsi avec des apports inconstants et des dépenses énergétiques élevées, la chouette effraie est une victime de l'hiver. En revanche, les couples très prolifiques et les poussins dont les capacités à thermoréguler sont pourtant longues à se mettre en place, ont su remarquablement bien s'adapter aux températures ambiantes souvent inférieures à leur température critique inférieure pendant la période de reproduction.