L’hypothèse de Barker ou concept des « Developmental Origins of Health and Disease » stipule que l’environnement foetal joue un rôle sur la vie postnatale du jeune, notamment en ce qui concerne le métabolisme énergétique ou l’apparition de maladies. Chez les oiseaux et les mammifères au sens large, la programmation foetale influence la croissance ostéo-articulaire, notamment la densité osseuse des membres. Chez le cheval, les études sont peu nombreuses, mais une relation entre programmation foetale et croissance est néanmoins prouvée. Dans ce travail, des transferts embryonnaires entre races d’équidés différentes, poney, cheval de selle et cheval de trait (6 « Poney dans trait », 6 « Selle dans Poney », 8 « Selle dans trait ») ont été réalisés. Les paramètres de croissance ostéo-articulaire, les poids vifs et les concentrations sériques en facteurs de croissance de ces groupes expérimentaux ont été suivis de la naissance jusqu'à 18 mois, et comparés à ceux de groupes témoins (31 « Poney dans Poney », 22 « Selle dans Selle »). Les poids et mensurations des lots expérimentaux diffèrent de ceux des témoins de la naissance jusqu’à 6 mois : le groupe « Selle dans Poney » figure une croissance réduite, le groupe « Poney dans trait » une croissance augmentée. La vie in utero influence la croissance, pré- et postnatale. Aucune relation n’a pu être établie entre l’environnement foetal et les concentrations en biomarqueurs sériques. La programmation foetale a effectivement une influence dans la détermination de la morphologie des chevaux.