Dans l’espèce équine, les dilueurs les plus fréquemment employés pour la conservation de la semence sont formulé à base de lait ou de jaune d’œuf, voire plus récemment à base de plasma de jaune d’œuf. Mais plusieurs considérations stimulent les recherches pour mettre sur le marché des dilueurs exempts de produits d’origine animale, et de composition chimique définie et contrôlée. En effet les produits d’origine animale ne permettent pas de satisfaire aux recommandations actuelles de biosécurité (car ils ne peuvent pas être stérilisés) et leur composition est variable. De plus, un quart à un tiers des étalons ont une semence non congelable (ce sont les « poor freezer »), et les résultats de fertilité en IAC restent inférieurs à ceux des autres types de monte. Une meilleure maitrise de chacune des étapes de préparation de la semence permet d’améliorer ces résultats. La filtration des spermatozoïdes a permis de réduire les pertes (estimées à 25% lors de centrifugation classique). La centrifugation sur coussin permet d’améliorer les rendements et de limiter les chocs mécaniques. La centrifugation sur gradient de densité permet de concentrer et de sélectionner les spermatozoïdes, mais les rendements sont faibles. Les liposomes, vésicules artificielles composées de phospholipides, peuvent être définis précisément et sont stérilisables. Leur utilité dans la congélation de la semence équine a été démontrée en 2012, mais ces recherches n’ont pas abouti à la mise sur le marché d’un milieu prêt à l’emploi. Des études in-vitro puis in-vivo permettraient d’y parvenir, à l’image de ce qui a été réalisé avec succès dans les espèces bovine et canine.