La maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative qui a pour origine la mort de neurones dopaminergiques présents dans une région particulière du cerveau, la substance noire. Cette maladie se manifeste par des troubles moteurs mais aussi des troubles non moteurs. De nos jours, la maladie de Parkinson est prise en charge par des thérapies de remplacement de la dopamine, mais ceci ne permet pas de guérir la maladie, seulement d'en retarder les effets. La pathogenèse exacte de la maladie de Parkinson reste à ce jour non élucidée, mais elle semble prendre place plusieurs années avant l'apparition des troubles de la motricité. En 2016, il est découvert qu'une femme, Joy Milne, est capable de décrire une odeur caractéristique de cette maladie. Ce qui laisse penser qu'il existe des substances, présentes sur la peau des malades, à l'origine d'une odeur spécifique. Cette odeur, si elle est détectable par une personne, a de bonnes chances d'être détectable par l'odorat canin. Étant donné que la maladie semble être présente plusieurs années avant l'expression de troubles moteurs, on peut supposer que les substances odorantes, détectées par Joy Milne, pourraient être, elles aussi, présentes bien avant les troubles moteurs. On peut donc imaginer qu'il soit possible de détecter les malades, plusieurs années avant le début des symptômes moteurs, grâce à l'olfaction canine. Nous évaluons ici l'intérêt d'une détection précoce de la maladie de Parkinson, et nous proposons un protocole afin de démontrer qu'elle pourrait être réalisée grâce à l'olfaction canine. Ceci en se basant sur des études déjà réalisées sur la détection de maladies grâce à l'olfaction canine, notamment des cancers et la COVID-19, et en se basant sur les études déjà menées aux Etats-Unis et au Royaume Uni, dans le cadre de la détection de la maladie de Parkinson, grâce à l'olfaction canine.[-]