La vaccination du chiot et du chaton peut commencer à l'âge de 8 semaines, âge qui correspond à une période de sensibilité importante du jeune au cours de laquelle une nouvelle expérience telle que la consultation vétérinaire peut constituer une source de stress très importante. Cette source de stress peut entraîner l'activation du système sympatho-adréno-médullaire ainsi que du complexe hypothalamo-hypophysaire qui provoquent de nombreuses modifications physiologiques telles qu'une immunodépression. Ainsi, une réponse de stress mise-en-jeu lors de la consultation vaccinale pourrait conduire à une mauvaise immunisation de l'animal. De plus, le jeune pourrait se sensibiliser négativement aux manipulations et à l'environnement de la clinique vétérinaire et pourrait finir par se montrer agressif, ce qui entraîne un risque de blessure pour le vétérinaire ou le propriétaire. Le medical training se définit comme l'ensemble des techniques d'habituation de l'animal aux manipulations vétérinaires à l'aide d'apprentissages associatifs ou non-associatifs. Il a été suggéré que son utilisation dès le plus jeune âge pourrait permettre une diminution du stress des animaux ainsi qu'une augmentation de la tolérance aux soins. Dans ce contexte, nous avons souhaité voir si la mise-en-place d'un protocole de medical training lors des consultations vaccinales chez le chiot et le chaton avait des effets sur leur tolérance aux soins lors de la consultation de rappel de primo-vaccination. Pour cela, des animaux (chiots et chatons) ont été recrutés dans le service de médecine préventive du Centre Hospitalier Vétérinaire Universitaire d'Oniris. Leurs propriétaires ont été formés à la réalisation de différents exercices de medical training qu'ils leur ont fait effectuer de façon quotidienne entre leurs deux consultations de primo-vaccination. À l'issue de cette étude, du fait de la crise sanitaire liée au SARS-Cov2, seulement 10 animaux ont pu être recrutés (4 chiots et 6 chatons). Ce faible effectif, associé à l'absence de recrutement dans le groupe témoin, n'a pas permis de mettre en évidence une quelconque efficacité du protocole sur la tolérance aux soins des animaux. Malgré cela, ce travail constitue une étape préliminaire vers une réelle évaluation du bénéfice clinique d'un tel protocole.[-]