Affectant plus de 600 millions de personnes, la strongyloïdose serait responsable de près de la moitié des cas de géo-helminthose dans le monde. Pourtant, et bien que décrite depuis plus d'un siècle, ce n'est que très récemment que la maladie finit véritablement par capter l'attention des autorités sanitaires. Zoonotique et difficilement détectable autrement que par la méthode moléculaire, souvent négligée dans les études de terrain, la strongyloïdose apparaît sous diagnostiquée. En République Centrafricaine, nous nous sommes penchés sur l'importance de la maladie au sein des différentes communautés humaines et de carnivores domestiques peuplant la réserve de faune de Dzanga Sangha, en recherchant également les parasites du genre Strongyloides auprès de certaines espèces de primates non humains évoluant au voisinage des communautés humaines de la réserve. Une réflexion particulière est portée sur les enjeux attenants à la gestion de la maladie, en matière de conservation animale, mais également au regard du caractère à part entière des populations peuplant la région de Dzanga Sangha.[-]