L'objectif de ce travail était l'élaboration et la validation d'un modèle de simulation médicale d'agnelage accessible aux étudiants vétérinaires d'Oniris dans la salle de simulation médicale vétérinaire Virtual Vet. Une analyse de la bibliographie a permis de comprendre l'intérêt de la simulation d'un point de vue éthique, économique et professionnel ; de pointer les lacunes de l'enseignement actuel de l'obstétrique ovine, et de recenser les modèles de simulation d'agnelage actuellement présents sur le marché. Un cahier des charges a été établi à partir des données issues de la bibliographie et d'un sondage auprès de vétérinaires et d'éleveurs pratiquant en filière ovine. Ceci a permis de définir des objectifs pédagogiques précis, puis de construire les activités de simulation correspondantes. Le parcours de formation à l'obstétrique ovine qui en résulte comprend six activités, auxquelles sont adossées les notices pédagogiques adaptées. La conception et la fabrication du modèle de simulation d'agnelage, composé d'une brebis parturiente et d'un fœtus d'agneau articulé, ont été réalisées en parallèle. Le simulateur a été soumis aux critiques de professionnels expérimentés. Dix-sept éleveurs ovins et onze vétérinaires travaillant en filière ovine ont testé les activités du parcours de formation afin de juger du réalisme des mannequins d'agneau et de brebis dans plusieurs situations de mise-bas eutociques et dystociques. Ils ont relevé les points forts et les points faibles du simulateur, et proposé des améliorations à lui apporter. Le simulateur a ensuite été modifié en fonction des suggestions d'améliorations proposées par les professionnels. Le parcours de formation à l'obstétrique ovine, disponible en auto-formation dans la salle de simulation Virtual Vet, offre une mise en situation et permet une répétition des gestes en toute sécurité. En plus de ses intérêts éthiques et économiques, il devrait permettre l'acquisition des premières étapes des gestes obstétricaux avant leur réalisation sur animal vivant et contribuer à augmenter la confiance en soi de l'étudiant.[-]

La période de péripartum peut être la source de désordres métaboliques et hépatiques pour l'organisme des truies. Une précédente étude a comparé les effets d'une supplémentation en fin de gestation en oligo-éléments associée ou non à un mélange de plantes soutenant la fonction hépatique sur la santé et les performances des truies et de leurs porcelets. Au travers de notre étude, nous avons poursuivi cette analyse en étudiant l'effet de la supplémentation en oligo-éléments associés ou non à des hépatoprotecteurs sur l'inflammation (par analyse de l'haptoglobine et des protéines électrophorétiques) et sur le stress oxydatif (test dROMs) des truies après la mise-bas et le sevrage tout en comparant l'effet de l'état d'embonpoint et de l'âge des truies sur ces variables. Les supplémentations n'ont pas eu d'effet sur le statut inflammatoire et oxydatif des truies après la mise-bas et le sevrage. La concentration en haptoglobine est plus élevée après la mise-bas que suite au sevrage tandis que les concentrations en globulines et hydropéroxydes sont plus élevées après le sevrage. De plus, l'analyse des données recueillies préalablement montre une amélioration du transfert de l'immunité des porcelets issus de jeunes truies et de truies grasses supplémentées en oligo-éléments associés à des hépatoprotecteurs, 24 heures après la mise-bas.[-]

L'objectif de cette étude est tout d'abord de décrire le déroulement de la mise-bas chez la chatte d'en identifier les facteurs de variation et d'évaluer l'influence du déroulement de la mise-bas sur la survie et la croissance néonatale précoce des chatons. La population comprend 665 chatons, 157 portées comportant 15 races.La durée moyenne de la mise-bas est de 168 ± 162,5 minutes (médiane=123, min=5, max=1098), le délai de naissance moyen entre deux chatons est de 50,9 ± 80,1 minutes (médiane=30, min=1, max=977) et la moyenne de la durée cumulée de naissance (temps écoulé depuis l'expulsion du premier) est de 105 ± 121,2 minutes (médiane=71,4, min=0, max= 1098). Le déroulement de la mise-bas n'est pas modifié par la saison météorologique, le moment de la journée (jour/nuit), l'âge de la mère ou encore le poids des chatons à la naissance. Seule la taille de la portée fait varier la durée totale de la mise bas ; le délai de naissance ainsi que la durée cumulée de mise-bas varient selon la taille de la portée et le rang de naissance. Une relation entre le délai de naissance et le taux de croissance des chatons au cours de leurs deux premiers jours de vie a été mis en évidence sans pouvoir en déterminer un seuil. Ce lien pourrait s'expliquer par le stress, la douleur ou l'effort métabolique fourni par la mère.[-]

L'objectif de cette étude est 1) de caractériser la mise-bas par analyse de trois types de durées : la durée totale de la mise-bas, le délai de naissance (intervalle entre deux chiots) et la durée cumulée de naissance, 2) d'identifier les facteurs de variation du déroulement de la mise-bas et 3) d'étudier l'influence du déroulement de la mise-bas sur la survie et la croissance néonatales des chiots. L'étude est menée sur 141 mises-bas de chiennes de race Labrador. La durée moyenne de la mise-bas est de 6,2 ± 3,0 h, le délai de naissance moyen est de 50 ± 46 min. Le déroulement de la mise-bas n'est pas affecté par la parité et le poids de la mère, ni par le moment de la mise-bas dans la journée, le sexe et le poids des chiots à la naissance. La durée de la mise-bas et le délai de naissance ne varient qu'avec la taille de la portée et le rang de naissance. Un allongement des durées de la mise-bas entraîne une augmentation de la mortinatalité et affecte le taux de croissance des chiots au cours de la première semaine de vie : cet effet sur la croissance pourrait s'expliquer par un effet délétère de l'effort fourni par la mère lors de la parturition sur la production laitière.   The aim of the present study was 1) to describe the duration of whelping, birth intervals and duration between the beginning of the expulsion phase and the birth of the considered puppy, 2) to investigate factors affecting the progress of whelping and 3) to evaluate its influence on puppy neonatal health. Whelpings of 141 litters from Labrador bitches were observed in one kennel. The total duration of whelping was 6.2 ± 3 hours, the mean of interval of birth between puppies was 50 ± 46 min. From all parameters evaluated, only two were found significantly associated with the duration of whelping and birth intervals: total litter size and birth order. There is more often stillbirth in the litter when the three types of studied duration increase. In the long run, the growth rates on the first week of life decrease with the increasing of duration of whelping: this could be caused by an exhaustion of the bitch during the parturition and leading to a negative impact on milk and colostrum production.[-]

Les populations mondiales d'éléphants d'Afrique et d'Asie sont en déclin. Cette disparition progressive des éléphants est multifactorielle, aussi bien liée à la destruction de l'habitat naturel qu'au braconnage. Des actions sont menées dans le milieu naturel afin de préserver les dernières populations d'éléphants. La reproduction des éléphants en captivité semble être également une alternative intéressante pour faire perdurer l'espèce. Cependant, l'éléphant possède des caractéristiques uniques rendant la maîtrise de la reproduction difficile en captivité : il s'agit du plus gros mammifère terrestre, il possède la gestation la plus longue parmi les mammifères terrestres et son système social est complexe et très hiérarchisé. Bien que les naissances d'éléphanteaux en parcs zoologiques soient rares, elles ont contribué à améliorer les connaissances concernant la reproduction des éléphants depuis les années 1950. L'auteur décrit dans cette ouvrage la situation actuelle des éléphants dans le monde, les cycles biologiques reproducteurs des éléphants mâles et femelles et enfin, il énumère les techniques de maîtrise de reproduction en captivité, de l'accouplement au sevrage de l'éléphanteau.   African and Asian elephant numbers fell dramatically, due to habitat as well as to poaching. Organisations preserve the last elephant populations in wildlife. The elephants breeding in captivity also seems to be an interesting alternative. However, the elephant has some characteristics that make captive breeding harder to control : he is the heaviest land mammal, he has the longest gestation period and his social structure is complex. Although elephant birth in zoos is rare, the sucessful births contributed to improving knowledge on breeding elephant since the 1950s. In this book, the author describes the current situation of elephants in the world, the reproductive life cycles of male and female elephants, and at the end, he lists the techniques used to control captive breeding, from mating to weaning of calf.[-]

L'objectif de cette étude était de mettre au point un outil de calcul automatisé de prévision de la date de mise-bas chez les chiennes et les chattes, à l'aide des données disponibles de la littérature. La méthode de datation de la gestation choisie était celle de la biométrie embryonnaire ou foetale par échographie. Au total, 26 études chez la chienne et 11 études chez la chatte ont été rassemblées, portant sur le développement de nouvelles formules biométriques ou sur l'évaluation de la fiabilité de celles-ci. Les paramètres embryonnaires et foetaux identifiés comme étant les plus précis étaient le diamètre interne de la cavité chorionique, le diamètre bipariétal et le diamètre abdominal. Une étude comparée des différents modèles a mis en évidence l'intérêt d'utiliser des formules adaptées au format et parfois à la race des femelles, ainsi qu'à la forme du crâne chez la chienne (brachycéphalie ou non). Les autres facteurs influençant la précision de prédiction des modèles étaient la taille de la portée et la période de gestation. L'outil de calcul développé dans ce travail prend en compte l'espèce, le format, la race et la forme du crâne des femelles et permet de calculer automatiquement le nombre de jours restants avant la parturition, en fonction des mesures obtenues.   The aim of this study was to develop an automated tool to predict the parturition date in bitches and queens, from available data from scientific literature. Embryo or foetal biometry was the method used to date the number of days before parturition. 26 papers about bitches and 11 papers about queens, that worked on developing new formulas or evaluating accuracy of previous formulas, were compiled. The most accurate parameters identified were the inner chorionic cavity diameter, biparietal diameter and body diameter. A comparative study of the available formulas shown the need to use specific equations depending on the size and sometimes the breed of the female, also depending on the shape of the head for bitches. Other traits influencing the accuracy of prediction was the litter size and the time of gestation. The instrument established during this work takes the specie, the size, the breed and the shape of the skull into consideration and automatically estimates the number of days before parturition, using the measurements.[-]

L'induction de la parturition chez la vache et les autres espèces est une pratique de plus en plus répandue. Les principales molécules utilisées notamment chez la vache, sont les prostaglandines (permettant la lyse du corps jaune et les contractions utérines) et les glucocorticoïdes (permettant la libération massive de cortisol par le veau). L'ocytocine, connue pour ses propriétés de contraction sur l'utérus, n'est pas ou peu étudiée chez la vache. Ainsi, après avoir précisé l'endocrinologie de la gestation, la physiologie de la parturition, et les moyens permettant d'induire la mise bas chez la vache, une partie sur l'ocytocine et son utilisation autour de la mise bas dans les différentes espèces a été présentée. La partie expérimentale comprend des injections de 30 et de 40 UI d'ocytocine chez des vaches de race Prim'Holstein prêtes à vêler. Un suivi de la progestéronémie (minividas) a été réalisé afin de déterminer le moment le plus proche de la mise bas. Les durées entre les dernières prises de sang réalisées et le vêlage ont été notées. Cette étude a révélé que les vaches présentant un taux de progestérone <1,2 ng/mL étaient celles qui vêlaient le plus vite (indépendamment de l'injection d'ocytocine) et les vaches ayant reçu 30 UI d'ocytocine en intra musculaire ont eu un temps de vêlage significativement réduit de plus de deux fois par rapport aux vaches ayant vêlé sans injection d'ocytocine. Cette étude préliminaire reste cependant à approfondir.[-]