Le but de ce travail est de comparer l'anatomie externe des types longirostres et brévirostres de la Bécasse des Bois (Scolopax rusticola) afin d'émettre des hypothèses quant à l'origine de cette anomalie, basées sur des preuves scientifiques. Cette étude a été réalisée sur un échantillon de 104 bécasses (50 bécasses longirostres et 54 bécasses brévirostres), toutes recueillies par l'équipe du Réseau Bécasse de l'OFB. Préalablement à la réalisation des mesures, chaque bécasse a été numérotée à l'aide d'un code précis et sexée. Son âge a également été déterminé. Pas moins de 42 mesures ont été nécessaires afin de décrire le plus précisément possible l'anatomie externe. Celles-ci ont surtout été concentrées sur les phanères de l'oiseau (bec, plumes, écailles, griffe). Des mesures plus générales décrivant les dimensions de l'oiseau ont aussi été réalisées. Les résultats de cette étude, démontrent que l'anomalie de la taille du bec n'est pas isolée, mais que c'est bien l'ensemble de l'anatomie externe de la bécasse brévirostre qui est affecté. En effet, un poids plus léger des bécasses brévirostres, une diminution de la taille de la tête, de l'aile, du périmètre thoracique ainsi que du membre pelvien ont pu être mis en évidence. Ces résultats couplés aux résultats de l'étude menée par Giraut (Giraut, 2020), ont permis d'émettre deux hypothèses majeures pouvant expliquer une origine génétique de cette anomalie.[-]