Les diarrhées et les affections respiratoires sont les deux groupes de maladies les plus fréquentes en élevage bovin chez le jeune veau. Une prise en charge inadaptée de ces maladies peut conduire au décès de l'animal avec en sus une perte économique pour l'éleveur. Les diarrhées peuvent être d'origine alimentaire, infectieuse (bactérienne, virale) ou parasitaire et sont favorisées par de nombreux facteurs environnementaux. Les broncho-pneumonies infectieuses enzootiques sont des affections multifactorielles, souvent liées à la mise en lot, dues à l'action combinée d'agents pathogènes bactériens et viraux ainsi que de facteurs environnementaux et d'élevage. Le traitement de ces deux groupes d'affections nécessite dans la quasi-totalité des cas un antibiotique. L'antibiorésistance étant un problème de santé publique majeur, différentes mesures ont été prises ces dernières années pour réduire leur utilisation en médecine vétérinaire (plans EcoAntibio 1 et 2). L'utilisation de médecines complémentaires est donc une alternative à l'utilisation d'antibiotiques dans le cadre des plans EcoAntibio, mais elle peut également être une alternative à d'autres catégories médicamenteuses (anti-inflammatoires, antispasmodiques …). Parmi les médecines complémentaires existantes, nous nous pencherons dans cette thèse sur la phytothérapie, c'est-à-dire l'usage de plantes médicinales fraîches ou séchées, parties de plantes ou extraits de plantes, à des fins thérapeutiques préventives ou curatives. L'objectif de cette thèse est donc de réunir un ensemble de plantes aux propriétés intéressantes pour traiter les diarrhées et les affections respiratoires du jeune veau. Basées sur une recherche bibliographique des données publiées jusqu'en juillet 2022, les informations trouvées ici n'ont pas vocation à fournir une « recette » pour ces affections, mais une analyse synthétique de la littérature scientifique concernant les plantes les plus adaptées à ces maladies.[-]