La furonculose anale est une maladie caractérisée par la présence de trajets fistuleux et d'ulcérations de la peau et du tissu sous-cutané situé autour de l'anus, qui touche principalement les Bergers Allemands. L'étiologie de cette maladie est encore mal connue mais une composante auto-immune est aujourd'hui admise. Différents traitements chirurgicaux et médicaux ont été décrits, mais leur efficacité était variable et les complications et récidives étaient fréquentes. L'objectif de notre travail était d'étudier la prise en charge de la furonculose anale par un traitement d'induction à la ciclosporine suivi d'un traitement chirurgical associant fistulectomie, cryptectomie, sacculectomie et plastie recto-cutanée, tel qu'il a été décrit par Klein et al. en 2006. Pour ce faire, nous avons mené une étude rétrospective sur 15 chiens atteints de furonculose anale ayant expérimenté ce traitement combiné au Centre Hospitalier Universitaire Vétérinaire d'Alfort. Le suivi des chiens a été réalisé au moyen des comptes-rendus des consultations post-opératoires et à l'aide d'un questionnaire envoyé aux propriétaires des chiens. Les complications post-opératoires observées étaient pour la plupart mineures : déhiscence de plaie mineure dans 53 % des cas, épisodes de défécation inappropriée dans 13 % des cas. Les complications majeures étaient rares : déhiscence de plaie nécessitant une reprise chirurgicale dans 7 % des cas, incontinence fécale et sténose anale non observées. Une récidive des lésions a été observée dans un cas sur deux lorsque le traitement d'induction n'était pas suivi d'un traitement chirurgical, et dans 12 % des cas après un traitement combiné.La durée importante du traitement immunosuppresseur et l'impossibilité à réséquer la totalité des tissus inflammatoires semblaient être des facteurs responsables de l'apparition de récidives, mais les études d'associations réalisées n'ont pas permis d'observer d'associations significatives dans notre échantillon. Le faible effectif et la durée de suivi limitée sont des limites importantes de notre étude.[-]

Les chevaux atteints de kératites à médiation immune non éosinophiliques (KMI) sont plus fréquemment référés à la clinique équine de l'EnvA depuis quelques années. Ainsi, la réalisation d'un état des lieux des cas de KMI rencontrés entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre 2019 présentait un intérêt pour établir une analyse de l'expérience du service d'ophtalmologie de l'EnvA au sujet de ce syndrome. Les lignes de conduites actuellement publiées au sujet de la prise en charge thérapeutique ne font pas émerger de consensus. L'unique spécialité ophtalmologique à base de ciclosporine dans la pharmacopée vétérinaire française est une pommade dosée à 0,2%. Un collyre de ciclosporine dosé à 2% est préparé de façon magistrale par la pharmacie de l'EnvA. Les expériences publiées par quelques vétérinaires semblent converger vers une meilleure efficacité de la ciclosporine à 2%. Considérant ces retours d'expériences et l'évolution similaire des cas traités à l'EnvA, il a été décidé d'axer cette étude sur la comparaison des évolutions cliniques obtenues sous traitements locaux à base de ciclosporine dosée à 0,2% versus 2%. Les chevaux ayant présenté une KMI diagnostiquée à la clinique équine de l'EnvA au cours de cette dernière décennie ont été recensés. Les informations anamnestiques, cliniques et thérapeutiques enregistrées dans le logiciel de clientèle ont été recueillies puis analysées de manière descriptive. Ainsi 14 chevaux pour 16 cas de KMI ont pu être intégrés à cette étude. Il s'agissait de 10 cas de KMI stromales superficielles et 6 cas de KMI stromales moyennes à profondes. Les stratégies thérapeutiques prescrites à l'EnvA, dans le cadre de KMI, font appel à l'application locale de glucocorticoïdes et/ou de ciclosporine à 0,2 ou 2%. La description de l'évolution des cas semble en accord avec une meilleure efficacité du collyre de ciclosporine dosé à 2% comparé à la spécialité de première intention dosée à 0,2%. Néanmoins, les critères préalables à la réalisation d'une analyse de survie correcte n'étant pas réunis, une comparaison objective des évolutions constatées en fonction du traitement mis en place n'a pas été possible. [-]

La ciclosporine est un immunosuppresseur sélectif utilisée en dermatologie canine dans le traitement de la dermatite atopique. Ses applications potentielles hors AMM chez le chat sont nombreuses, notamment en dermatologie. Ce travail a pour but de présenter les différentes entités dermatologiques dans lesquelles la CsA s'est avérée efficace. Après un bref rappel concernant le fonctionnement du système immunitaire cutané du chat, nous avons fait le point sur les particularités de la pharmacologie de la CsA dans cette espèce et nous avons répertorié les différentes maladies dermatologiques félines pour lesquelles la CsA s'avère efficace. Nous avons réalisé pour cela une revue des différents essais thérapeutiques déjà publiés.[-]