La grippe équine est une maladie respiratoire très contagieuse mais rarement mortelle caractérisée par un syndrome fébrile associé à des signes respiratoires. La convalescence est souvent longue et cela peut engager le pronostic sportif au court et au long terme. Les mesures sanitaires nécessaires pour endiguer les épizooties, comme la mise en quarantaine des établissements ou l'arrêt des manifestations équestres entraine des pertes économiques importantes pour la filière équine. La vaccination, qui est aujourd'hui le moyen le plus efficace de prévenir la maladie, est largement utilisée en France (83% de couverture vaccinale en 2021). Cependant, des cas de manque d'efficacité́ existent. Le virus de la grippe évolue constamment et une mise à jour régulière des souches vaccinales est nécessaire. Le suivi passe entre-autre par la déclaration des manques d'efficacité observés sur le terrain auprès de l'ANMV (Agence Nationale du Médicament Vétérinaire). Or, sur les dix dernières années, aucun cas de manque d'efficacité n'a été déclaré. Un autre organisme de la filière, le réseau d'épidémiosurveillance en pathologie des équidés (RESPE), enregistre les déclarations de maladies contagieuses et surveille leur circulation sur le territoire français. La grippe équine fait partie des maladies surveillées, et parmi les déclarations de grippe, plusieurs concernaient des chevaux vaccinés. Objectif : Cette étude analyse les échecs de vaccination observés par le RESPE. Matériel et méthodes : Elle a été menée sur la base de données du RESPE entre 2011 et 2021. L'analyse statistique des différences observées entre la population d'étude et la population témoin a été effectuée à l'aide du test du χ2 ou du test de Fisher. Résultats : Les résultats montrent qu'entre 2011 et 2021, seulement 56 cas d'échec de vaccination ont été déclarés au RESPE. Ces cas concernent essentiellement les jeunes et les chevaux de sports, susceptibles de rencontrer d'autres chevaux et d'être exposés au virus de la grippe. Ils ne semblent pas être liés à l'utilisation d'un vaccin en particulier ou à une mauvaise application des protocoles vaccinaux. Discussion : Les manques d'efficacité semblent donc des évènements très rares, mais la base de données du RESPE n'a pas été conçue pour surveiller les échecs de vaccination contrairement à celle de l'ANMV. Les résultats confortent cependant la très bonne efficacité de la vaccination, telle qu'elle est pratiquée en France aujourd'hui. Conclusion : Le maintien d'une large couverture vaccinale associé à la déclaration systématique des échecs de vaccination à l'ANMV est essentiel pour que la vaccination reste efficace.[-]

La dermatophytose est une maladie cutanée fongique zoonotique fréquemment retrouvée chez les carnivores domestiques. Elle nécessite un diagnostic ainsi qu'un traitement rigoureux, afin d'éviter tout risque de rechute, ou de récidive. Le travail de thèse a d'abord inclus une mise au point bibliographique concernant les recommandations actuelles pour la dermatophytose, suivie d'une étude prospective sur l'activité du service de consultation de dermatologie du Chuva du 1er mars 2019 au 1er mars 2020, regroupant 35 cas, ainsi que d'une étude rétrospective sur l'activité du laboratoire de parasitologie de l'EnvA, du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2019, regroupant 115 cas. M. canis a été isolé en majorité, aussi bien chez les chats (97%) que chez les chiens (71%). Le traitement comprenait, dans 50% des cas, l'association d'une molécule à action systémique, et d'une molécule à action topique. Dans 19% des cas, ce traitement était complété par une désinfection de l'environnement. Toute espèce confondue , au moins un contrôle par culture mycologique était réalisé dans 60 % des cas. Lorsqu'un premier contrôle était réalisé, il était positif dans 41% des cas chez les chats, et 17,5% chez les chiens. Les premiers contrôles positifs survenaient majoritairement chez les animaux dont l'environnement n'avait pas été traités. Au terme de cette étude, le taux de récidive/rechute est bas, avec seulement 1 cas sur 150. Ces données sont à interpréter avec prudence, car 40% des animaux n'ont jamais eu de culture mycologique de contrôle.[-]