Les carcinomes nasaux sont la deuxième tumeur nasale la plus représentée chez le chat derrière les lymphomes nasaux, avec une majorité d'adénocarcinomes. La prise en charge actuellement recommandée est la radiothérapie externe, dont les études montrent une efficacité satisfaisante mais qui reste un traitement peu ciblé aux cellules tumorales, lourde en temps, en coût et en effets secondaires et peu disponible sur le territoire français. De nouvelles voies thérapeutiques sont en recherche en médecines humaine et vétérinaire et les thérapies ciblées semblent prometteuses comme traitement anti-cancéreux ciblé aux cellules tumorales, présentant peu d'effets secondaires avec une bonne disponibilité et une facilité d'administration. Les inhibiteurs des tyrosine kinases sont une famille de molécules de thérapie ciblée particulièrement en développement comme traitement anti-cancéreux. Le facteur de croissance endothélial vasculaire VEGF est une protéine impliquée dans la vasculogenèse au cours de l'embryogenèse et dans l'angiogenèse au cours de phénomènes physiologiques. L'implication de VEGF a également été montrée dans les processus tumoraux, en favorisant une angiogenèse excessive au sein de la tumeur permettant ainsi sa croissance. Son récepteur VEGFR est en particulier la cible d'inhibiteur des tyrosine kinases dont une spécialité vétérinaire est actuellement disponible sur le marché vétérinaire : le tocéranib, de nom déposé Palladia ND. Son efficacité a été démontrée chez le chien en particulier sur les adénocarcinomes des sacs anaux et des tumeurs neuro-endocrines et des premiers résultats prometteurs ont été publiés notamment sur les tumeurs gastro-intestinales stromales et les carcinomes nasaux. Une étude rétrospective a été réalisée sur 18 chats atteints de carcinomes nasaux. La mise au point du protocole d'immunohistochimie n'a pas donné de résultats satisfaisants et l'étude n'a pas pu apporter de réponse quant à l'expression du récepteur VEGFR dans les carcinomes nasaux chez le chat en comparaison à du tissu nasal sain. Un changement d'anticorps anti-VEGFR pourrait être envisagé dans un premier temps et l'étude d'autres récepteurs à activité tyrosine kinase tel que PDGFR pourrait également être intéressante.[-]

Le traumatisme crânien est le résultat d'un choc porté à la tête qui provoque des lésions cérébrales. Les dégâts sont aujourd'hui irréversibles et les sujets présentent des séquelles neurologiques parfois graves pouvant interférer avec les gestes du quotidien. L'élaboration d'un spray nasal contenant un facteur de croissance pourrait permettre de reconstruire et/ou de limiter les lésions cérébrales, grâce à ses propriétés neurogéniques, angiogéniques, anti-inflammatoires et pouvant myéliniser les fibres nerveuses et réduire la taille des lésions. Le Nerve Growth Factor semble être un bon candidat. Des études menées chez des rongeurs ont montré que certaines molécules administrées par la voie intranasale pouvaient atteindre directement le système nerveux central en empruntant la voie du nerf olfactif voire du nerf trijumeau, et en évitant ainsi le passage systémique. Le spray intranasal est facile à utiliser et non invasif. Il pourrait être essayé chez le chien ayant subi un traumatisme crânien, dans le but qu'il recouvre un statut neurologique stable et un meilleur confort de vie pour lui et ses propriétaires. Un protocole expérimental est envisagé sur 16 semaines, durant lesquelles des administrations intranasales quotidiennes de NGF seraient effectuées chez des groupes de chiens traumatisés crâniens, randomisé en cross-over et double aveugle. L'Imagerie par Résonance Magnétique, associée aux examens cliniques et neurologiques réguliers, est le meilleur outil pour suivre l'évolution des lésions cérébrales tout au long du protocole et pour définir l'efficacité du facteur de croissance administré par la voie intranasale. Si l'expérience montre l'efficacité des facteurs de croissance empruntant la voie intranasale pour entraver voire résoudre les lésions cérébrales chez le chien traumatisé crânien, on pourrait envisager de développer un traitement sous forme de spray intranasal contre les maladies neurodégénératives ou les accidents vasculaires cérébraux chez l'Homme.[-]

Les insulin-like growth factor-1 (IGF1) sont les hormones sécrétées par le foie sous la dépendance de l'hormone de croissance (GH). Présents au niveau de quasiment tous les tissus et tous les fluides de l'organisme, les IGF1 présentent une action systémique complétée par une action locale. Les IGF1 possèdent un effet trophique et anabolisant, stimulant croissance et métabolisme cellulaires. Les IGF1 faisant partie de l'axe somatotrope, leur régulation fait intervenir la GH et les facteurs hypothalamiques GHRH et GHIH, mais aussi de nombreux autres facteurs, hormonaux ou métaboliques. Leurs concentrations sériques et leur bioactivité peuvent être modifiées lors de troubles de la croissance et du développement (nanisme, acromégalie...) mais aussi dans de nombreuses autres maladies (insuffisance hépatique, rénale, diabète, cancers...). L'étude expérimentale, réalisée sur 495 chiens, par méthode IRMA dans l'espèce canine montre que le principal facteur influant sur les valeurs usuelles est le poids des animaux.[-]

Les bactéries psychrotrophes ont la propriété de se développer à une température inférieure ou égale à 7°C. Un certain nombre de propriétés biochimiques et de mécanismes physiologiques caractérisent le phénomène de psychrotrophie. Ces bactéries sont en grande majorité indésirables puisqu'elles sont soit pathogènes, soit responsables d'altérations (protéolyse, lipolyse). De plus elles sont retrouvées dans les principales filières de l'industrie agro-alimentaire ; leur origine est parfois endogène mais la plupart du temps exogène.[-]