La césarienne est un acte chirurgical à haut risque et la démocratisation de la césarienne programmée a permis de réduire le taux de mortinatalité dans l'espèce canine, particulièrement chez les races à risque de dystocie. Les risques anesthésiques sont accrus lors de la césarienne en raison des modifications physiologiques qui s'opèrent chez la chienne. Un suivi rigoureux de la gestation et une planification minutieuse de la césarienne sont essentiels pour optimiser les conditions. Le choix d'une pratique anesthésique garantissant la sécurité de la chienne et de ses chiots est donc indispensable. Cela nécessite non seulement une narcose et une myorelaxation suffisantes tout au long de la chirurgie, mais aussi une analgésie adéquate. Cette analgésie peut être garantie par des opioïdes dont la méthadone ou le fentanyl utilisés dans notre étude qui présentent des effets secondaires non négligeables. Il semblerait que leur utilisation permet d'obtenir une mortalité similaire à celle trouvée dans la littérature. Une étude plus approfondie sur une population de chiots plus importante serait nécessaire afin de le confirmer.[-]

Les médicaments morphiniques, malgré une règlementation rigoureuse, sont de plus en plus fréquemment prescrits. Leurs propriétés analgésiques et la différenciation de leurs propriétés pharmacologiques en font des outils de choix, tant en médecine humaine que vétérinaire. Le chien et le chat y sont exposés soit dans le cadre d'un traitement par un vétérinaire, soit lors de la mise à disposition, souvent involontaire, d'un médicament destiné au propriétaire. Si la recrudescence d'intoxications humaines a attiré l'attention sur les effets indésirables et toxiques de ces médicaments en médecine humaine, les informations à ce sujet concernant les animaux domestiques restent rares et lacunaires. Notre étude utilise la base de données du Centre Anti-Poison Animal et environnemental de l'Ouest (CAPAE-OUEST) afin d'étudiés les cas rapportés d'effets néfastes des médicaments morphiniques sur le chien et le chat. Les symptômes indésirables associés à l'administration de médicaments morphiniques intéressent le plus souvent l'état général et la fonction neurologique, bien que le danger pour la vie du patient provienne de l'atteinte de l'appareil respiratoire. Si le diagnostic de cette intoxication est difficile en s'intéressant uniquement au tableau clinique, l'étude du contexte permet souvent d'orienter efficacement le praticien vétérinaire.[-]

La souris est l'espèce la plus utilisée en expérimentation animale en France avec 60% de l'effectif total d'animaux d'expérience. De nombreux projets pour la mise en place de médicaments humains passent par des modèles murins. Dans le cadre d'une étude sur l'asthme allergique où les souris sont sensibilisées par voie intra-nasale et cutanée (souris femelles souche Balb/c âgées de 6 semaines) afin d'étudier la réponse immunitaire et le remodelage bronchique associés à l'instillation de Dermatophagoides farinae sous anesthésie générale. Plusieurs protocoles anesthésiques ont été testés avec plus ou moins de succès. Notre étude s'inscrit dans la recherche d'un protocole anesthésique de courte durée ayant un impact faible sur le rythme biologique des souris. Pour ce faire, trois protocoles anesthésiques (kétamine/ xylazine ; kétamine/médétomidine/atipamézole et propofol/fentanyl) différents ont été testés sur trois souches de souris communément utilisées en expérimentation animale (Balb/c, SWISS et C57BL/6J). L'administration des produits anesthésiques est réalisée par voie intra-péritonéale. Pour chaque souche, 5 souris de sexe mâle et femelle ont subi 9 anesthésies. Le monitoring des anesthésies s'est axé sur la fréquence respiratoire et le relevé de divers réflexes. Le temps d'induction et la durée de chaque anesthésie ont été relevés. L'impact anesthésique est évalué par des pesées régulières. La durée d'une anesthésie et le temps d'induction varient selon plusieurs facteurs : le protocole anesthésique, la souche de la souris et le sexe. Aucun de ces 3 protocoles ne semble permettre une anesthésie chirurgicale. Malgré des anesthésies répétées, les animaux ont poursuivi leur croissance correctement. Tout protocole anesthésique doit donc être réfléchi selon la souche et le sexe des souris impliquées dans l'étude car ces facteurs peuvent avoir un impact dans les résultats de l'étude. Le bien-être des animaux pendant l'anesthésie et au réveil doit également être pris en compte.[-]

Cette étude expérimentale met en évidence l'efficacité analgésique des dispositifs transdermiques de fentanyl chez le cheval en deux lieux de pose à l'aide de tests physiques simples. Les résultats obtenus montrent l'efficacité de ces dispositifs sans effet secondaire majeur chez la jument en bonne santé. Les dispositifs transdermiques pourraient donc se faire une place dans l'arsenal thérapeutique à disposition du praticien dans la lutte contre la douleur chez le cheval.[-]