Déposez votre fichier ici pour le déplacer vers cet enregistrement.
H
L'augmentation de fréquence et d'intensité des épisodes de fortes chaleurs mettent à mal un bon nombre de pratiques, notamment agricoles. En France, la mise à la reproduction désaisonnée des brebis provoque une gestation sur la période d'été, pendant laquelle la hausse des températures et de l'humidité relative peut causer un stress thermique aux animaux reproducteurs, nuisant aux performances de reproduction. Avant la mise à la reproduction, les béliers subissant un stress thermique voient leur spermatogenèse perturbée, avec une diminution de la concentration de l'éjaculat et de la qualité des gamètes (baisse de la motilité et augmentation du pourcentage d'anomalies des spermatozoïdes). Ces effets sont réversibles en quelques semaines. Les gamètes femelles sont également affectés (augmentation du nombre d'ovules anormaux), une modification de la durée du cycle œstral et un raccourcissement de la période d'expression des chaleurs sont observés. Il est donc important d'éviter tout stress thermique à ses animaux reproducteurs, deux mois avant la mise à la reproduction pour les béliers, et au moins 17 jours avant le coït pour les brebis pour maximiser les chances de fécondation. Lors du démarrage de la gestation, toute la période entre la fécondation et l'entrée de l'embryon dans l'utérus et sa transformation en Blastula est à risque. En cas de stress thermique sévère sur cette période, des échecs de fécondation, une augmentation de la mortalité embryonnaire et des retours en chaleurs précoces sont observés. Une fois au stade Blastula, l'embryon n'est plus aussi sensible aux effets du stress thermique. Un stress thermique pendant la mise en place et le développement du placenta cause une insuffisance placentaire, à l'origine d'un retard de croissance intra utérin du fœtus, alors en état d'hypoxie et d'hypoglycémie. Les agneaux nés à la suite de cette insuffisance placentaire sont de taille et de poids significativement diminués. Si le stress thermique n'a lieu qu'en fin de gestation, les agneaux sont plus légers et moins vigoureux que des agneaux normaux. Le moyen le plus efficace de lutter contre cette baisse des performances de reproduction est la lutte contre le stress thermique des adultes, ce qui passe par des mesures zootechniques comme la mise à disposition d'abris ombragés et de points d'eau, la ventilation correcte du bâtiment d'élevage et une ration adaptée, mais également par des mesures de sélection, notamment des animaux résistant le mieux aux épisodes de fortes chaleurs. Cette résistance est quantifiable par l'éleveur, principalement par mesure de la fréquence respiratoire et de la température rectale, et par surveillance de la production laitière chez les brebis laitières.
[-]
L'augmentation de fréquence et d'intensité des épisodes de fortes chaleurs mettent à mal un bon nombre de pratiques, notamment agricoles. En France, la mise à la reproduction désaisonnée des brebis provoque une gestation sur la période d'été, pendant laquelle la hausse des températures et de l'humidité relative peut causer un stress thermique aux animaux reproducteurs, nuisant aux performances de reproduction. Avant la mise à la reproduction, ...
Lire plus
| Consulter
| Réserver
Déposez votre fichier ici pour le déplacer vers cet enregistrement.
Déposez votre fichier ici pour le déplacer vers cet enregistrement.
Déposez votre fichier ici pour le déplacer vers cet enregistrement.