Le premier objectif de ce travail était d'analyser les pratiques et les motivations des éleveurs à la réalisation de la double saillie. Un questionnaire a été diffusé auprès des éleveurs de chiens de pure race via la Société Centrale Canine (SCC). Les éleveurs étaient interrogés sur les modalités de la mise à la reproduction avec deux mâles et leurs perceptions quant à la double saillie (motivations, satisfaction...). Dans un deuxième temps, une étude rétrospective sur les données collectées par la SCC entre janvier 2020 et juin 2023 a permis d'évaluer l'effet de la saillie double sur la prolificité chez le chien. La prolificité déclarée (nombre de chiots inscrits au LOF par portée) a été comparée entre les saillies simples (296 saillies simples) et les saillies doubles (164 saillies doubles) pour 157 femelles reproductrices toutes races confondues. Les résultats obtenus montrent que la double saillie ne permet pas d'augmenter significativement le nombre de chiots déclarés au sein d'une portée.[-]

"L'objectif de cette étude était d'étudier l'effet de la consanguinité sur certaines performances de reproduction dans l'espèce canine, notamment la taille de la portée, le poids de naissance des chiots, leur croissance néonatale et leur survie jusqu'à l'âge de deux mois. Cette étude a inclus 3180 chiots et 339 mères issus d'élevages canins français appartenant à 52 races. La consanguinité a été étudiée à l'aide du F5G des chiots et des mères regroupé en 7 classes de consanguinité. Un effet significatif non linéaire de la consanguinité du chiot et de la mère a été montré pour quatre des paramètres étudiés (taux de chiots à petit poids de naissance, taux de mortinatalité, taux de croissance entre 0 et 2 jours et taux de croissance entre 0 et 21 jours). La classe de consanguinité à 5 générations ]2 ; 4] correspondait à la classe pour laquelle une différence était observée le plus souvent avec les autres classes de consanguinité.   This study aimed to analyse the inbreeding effects on some reproduction abilities on canine species such as litter size, birth weight of puppies, neonatal growth, and finally, survival abilities up to their second month age. This study has included 3180 puppies and 339 dams, that were part of 52 breeds from French dog breeding. Inbreeding impact has been studied thanks to the inbreeding coefficient over five generations of puppies and dams, all included in seven different inbreeding classes. A non-linear aspect of puppy's inbreeding and dam has been shown on four of the studied parameters (low birth weight rate of puppies, stillbirth rate, the growth rate between 0 to 2 days, and 0 to 21 days). The inbreeding classe ]2 ; 4] has shown, most of the time, a difference with any other inbreeding classes studied."[-]

Cette étude a été menée dans un élevage naisseur français. L'objectif était de déterminer s'il existe un lien entre les performances de naissage (prolificité, mort-nés) et les épaisseurs de lard dorsal (ELD) et/ou les variations d'ELD en cours de gestation (de l'échographie à la mise bas) et durant la lactation (de la mise bas au sevrage). Des mesures d'ELD ont été réalisées au moment de l'échographie, à la mise bas et au sevrage, pour chaque cycle de chacune des truies ayant été introduite lors du peuplement de l'élevage. Au bilan les ELD de 847 cochettes, 709 truies de rang 2, 1 040 truies de rangs 3 et 4, et 883 truies de rangs 5, 6 et 7 ont pu être mesurées. Des rangs de portée ont été regroupés pour équilibrer les effectifs. Dans un premier temps, nous avons recherché le lien entre l'ELD à différents stades physiologiques et le nombre de nés totaux et de mort-nés. Ensuite, nous avons analysé les variations d'ELD en gestation et en lactation et leur lien avec les performances de reproduction. Les truies ont été triées par catégories d'ELD (maigre, correcte, grasse) en fonction de leur ELD à chaque stade. La meilleure prolificité (nés totaux) était observée sur les truies de rangs 3 et plus. Concernant l'ELD, les truies « maigres » à l'échographie de rangs 5 et plus ont une meilleure prolificité que la moyenne des rangs 5 et plus, tandis que les « grasses » à l'échographie ont une prolificité moins bonne pour le même rang de portée. À la mise bas, les truies « maigres » de tous les rangs ont tendance à faire plus de nés totaux, de manière significative pour les cochettes et rangs 3 et plus. Par contre, les truies « grasses » de tous les rangs de portée ont tendance à faire moins de nés totaux, de manière significative pour les rangs 5 et plus. Les cochettes et truies de rang 2 qui prennent de l'ELD en cours de gestation font moins de nés totaux que les autres animaux de leur classe d'âge. Les cochettes et truies de rang 3 et 4 qui ne prennent ni ne perdent d'état en cours de gestation font plus de nés totaux, et les truies de rang 2 qui perdent de l'ELD en cours de gestation font plus de nés totaux que les autres animaux de leur classe d'âge. Les truies de rang 5 et plus qui perdent plus de 4 mm d'ELD au cours de la lactation précédente font significativement moins de nés totaux à la mise bas suivante que les autres truies en 5ème portée et plus. Concernant le pourcentage de mort-nés, il est plus important pour les truies vieilles (rangs 5 et plus) par rapport à la moyenne de toutes les truies, et significativement moins important pour les cochettes et truies de rang 2. Les cochettes « grasses » à la mise bas font plus de mort-nés que les autres cochettes. Parmi les truies de rang 2, celles qui perdent de l'ELD en cours de gestation font plus de mort-nés, et celles qui prennent entre 2 et 4 mm d'ELD en cours gestation en font moins. Les truies de rangs 5 et plus qui ne prennent ni ne perdent d'ELD en cours de gestation font significativement moins de mort-nés que les autres truies de la même classe d'âge. Cette étude confirme l'intérêt des mesures d'ELD dans la gestion alimentaire des truies dans l'objectif d'optimiser la prolificité et les mort-nés, en limitant à la fois leur état d'engraissement à l'échographie et à la mise bas, et leur variation d'état, principalement durant leur gestation.[-]