La pseudo-gestation clinique chez la chienne est syndrome qui se manifeste, dans les semaines qui suivent les chaleurs, par des symptômes tels qu'une galactorrhée et des troubles comportementaux. La chute brutale de la concentration sanguine en progestérone, ainsi que l'augmentation de la prolactinémie en seraient principalement à l'origine. La prise en charge de cette affection repose sur la mise en place d'un traitement médicamenteux associé à des mesures hygiéniques. Les molécules conventionnelles préférentiellement utilisées aujourd'hui ont une visée anti-prolactinique, dans le but de tarir la sécrétion lactée. Or d'une part ces substances ne sont pas exemptes d'effets indésirables, et d'autre part le public présente un intérêt grandissant pour les médecines alternatives. Ainsi, une étude bibliographique a été menée afin de mettre en évidence des plantes d'intérêt dans le cadre de la gestion de la pseudo-gestation clinique chez la chienne par la phytothérapie. Par ailleurs, un questionnaire a été adressé aux vétérinaires phytothérapeutes avec pour but de déterminer leur pratiques actuelles à ce sujet. Finalement, la gestion de cette affection par la phytothérapie pourrait passer par l'utilisation de plantes à l'effet anti-prolactinique, telles que le gattilier, le pois mascate (ou mucuna), l'huile d'onagre, le millepertuis perforé et la rhodiole. Il serait possible d'ajouter des plantes diurétiques telles que l'orthosiphon, le persil, la prêle des champs et la solidage verge d'or, mais aussi des plantes anxiolytiques comme le ginkgo, le kava-kava, la mélisse, la passiflore ou encore la valériane.[-]