Les sarcoïdes font partie des affections dermatologiques les plus fréquentes mais leur compréhension reste complexe. Leur cause est multifactorielle et bien que le rôle du papillomavirus bovin soit désormais reconnu, les facteurs prédisposants sont encore à explorer. Les réponses aux traitements sont souvent suivies de récidives. Il existe une grande panoplie d'options possibles sans qu'aucun ne statue comme le traitement parfait. L'électrochimiothérapie associée à l'exérèse est actuellement la combinaison donnant le plus de satisfaction lorsque cela nécessite une prise en charge hospitalière. / Alors que les recherches en quête d'une meilleure option thérapeutique sont toujours en cours, des espoirs sont fondés dans l'immunothérapie ou même en traitement topique à l'instar du tiglate de tigilanol. / Notre étude rétrospective avait pour objectif de caractériser et comparer l'épidémiologie et les données cliniques des équidés présentés pour motif de sarcoïdes à l'école vétérinaire. Elle corrobore qu'aucune prédisposition de sexe n'est observée et que l'âge d'apparition de sarcoïdes se situe dans une tranche d'âge de jeunes chevaux. Par ailleurs, bien que les éléments cliniques et réponses thérapeutiques observées soient en accord avec la littérature, cette étude rend compte de l'importance et la complexité de cette affection à la fois dans sa présentation clinique ainsi que sa prise en charge variables en fonction du cheval, des propriétaires et même du praticien.[-]

L'électrochimiothérapie (ECT) est un traitement antitumoral récent qui associe l'administration d'un agent chimiothérapeutique à la délivrance locale d'impulsions électriques qui potentialisent son action cytotoxique en favorisant sa pénétration et son accumulation dans les cellules cibles grâce à une électroperméabilisation membranaire transitoire. Après un rappel des diverses tumeurs cutanées équines et des traitements disponibles, le principe de l'ECT est énoncé avant d'aborder l'étude expérimentale. A travers les résultats obtenus par ECT avec le cisplatine sur 88 tumeurs cutanées et 18 cas, ce premier essai clinique montre que la technique est bien tolérée chez les équidés sous réserve de l'induction d'une anesthésie générale et très efficace comme traitement local tant qu'elle est combinée à la chirurgie sur les lésions volumineuses. Les résultats thérapeutiques, esthétiques et fonctionnels sont excellents notamment sur les sarcoïdes (94,8% de réponses complètes après 12 mois).[-]