L'antibiorésistance représente un problème majeur à la fois en santé humaine et en santé animale, notamment grâce à sa capacité de transmission entre les hommes et les animaux, et ce, particulièrement dans les milieux hospitaliers vétérinaires. La présente thèse porte sur la présentation des souches bactériennes isolées lors d'infections bactériennes chez les carnivores domestiques et équidés au sein du centre hospitalier vétérinaire de VetAgro Sup entre 2014 et 2019, ainsi que de leurs profils de sensibilité aux antibiotiques. Une comparaison de ces données avec celles obtenues à l'échelle nationale par le Résapath sur cette période a été effectuée. Le travail réalisé permet ainsi d'identifier les services dans lesquels les étudiants et personnels de l'établissement sont en contact avec des souches résistantes lors de leur exercice, et de proposer des mesures de lutte supplémentaires, qui s'appuient sur la biosécurité et la communication, à mettre en place pour limiter la transmission de ces souches résistantes au sein de l'établissement.[-]

La lutte contre l'antibiorésistance représente l'un des défis majeurs de santé publique du XXIème siècle. L'accent est mis sur la recherche d'alternatives permettant de limiter le recours aux antibiotiques. Dans ce contexte nous nous sommes intéressés à l'activité des huiles essentielles sur des souches bactériennes. Une étude bibliographique a tout d'abord été réalisée, dans la première et la seconde partie de cette thèse, afin de traiter de l'antibiorésistance actuellement, des pathologies auriculaires des carnivores domestiques ainsi que de l'aromathérapie. La troisième partie est une partie expérimentale dans laquelle nous avons étudié l'activité des huiles essentielles de Cannelier de Ceylan, de Tea Tree, de Sarriette, de Lavandin et de Thym à thymol, carvacrol et linalol sur des souches bactériennes isolées à partir d'otites chez le chien. Grâce à la réalisation d'aromatogrammes et de mesures de concentrations minimales inhibitrices, nous avons comparé l'activité de ces huiles essentielles sur les différentes souches et étudié l'impact de la qualité de l'huile essentielle sélectionnée et du chémotype choisit. D'après la réalisation de nos aromatogrammes et nos calculs de concentrations minimales inhibitrices, c'est l'huile essentielle de cannelle qui présente le meilleur potentiel thérapeutique. Des études ultérieures sur sa toxicité in vivo ainsi que sur les synergies envisageables avec les antibiotiques utilisés par voie topique pourraient être intéressantes à l'avenir.[-]