La toux de chenil est une maladie infectieuse très contagieuse qui reste essentiellement préoccupante dans les populations canines vivant en groupes. Cette thèse a pour but de dresser une liste exhaustive des agents étiologiques bactériens et viraux reconnus comme impliqués ou pouvant avoir une implication dans la toux de chenil et de discuter de leur importance, ainsi que d'expliquer les moyens de lutte mis en place actuellement contre cette maladie. Certains agents sont identifiés depuis longtemps comme Bordetella bronchiseptica, le parainfluenza canin, l'adénovirus canin, l'herpesvirus canin, le reovirus mammalien ou le virus de la maladie de Carré ; d'autres au contraire ont été mis en évidence seulement ces dernières années grâce aux progrès de la biologie moléculaire. Il s'agit principalement des coronavirus canins (respiratoire et pantropique), du pneumovirus, des virus influenza canins, et des bactéries Mycoplasma cynos et canis et Streptococcus equi subspz zooepidemicus. L'importance d'autres virus comme le bufavirus, le bocavirus, l'hépacivirus et le picornavirus canins dans le complexe toux de chenil reste à investiguer plus précisément. Les méthodes de diagnostic mises en place en routine reposent sur les éléments épidémiologiques et cliniques, pouvant se compléter d'un diagnostic de laboratoire et post-mortem dans un but étiologique. Le traitement est souvent symptomatique et peut reposer sur une antibiothérapie de large spectre ou dirigée contre B.bronchispetica et les mycoplasmes. Concernant les méthodes de prévention, les protocoles de vaccination adaptés à l'âge et au risque de la population sont désormais bien définis à l'échelle internationale. Enfin, la prophylaxie sanitaire s'appuyant sur des mesures d'hygiène contraignantes doit être correctement suivie en élevage et en refuge afin de réduire l'incidence de cette maladie.[-]

La toux de chenil est une affection respiratoire hautement contagieuse, plurifactorielle, rencontrée dans les élevages. Une étude descriptive conduite sur un échantillon de 158 chiens, dans le refuge Grammont de la SPA, explore les aspects clinique et épidémiologique de la maladie. Les résultats de l'étude complètes par une valorisation financière de la prise en charge de la maladie permettent d'indiquer les pistes d'amélioration d'une nouvelle politique sanitaire dans le refuge.[-]