Les gastrites chroniques sont des maladies communément rencontrées chez le guépard (Acinonyx jubatus) captif. Elles sont souvent associées à la présence d'Helicobacter spp.. Cette étude prospective, se basant sur l'étude de Mangiaterra et al. (2022), avait pour but de tester l'efficacité du probiotique SLAB51® sur les troubles gastro-intestinaux de guépards captifs vivant dans neuf parcs zoologiques en France. Le probiotique a été testé pendant six semaines sur des guépards présentant des troubles digestifs (13 guépards) et des guépards sains (15 guépards). Un autre groupe de trois guépards sains n'a pas reçu de probiotique. Un suivi clinique, composé notamment d'un score fécal, a été réalisé pendant six semaines. A cela s'ajoutaient des analyses PCR ARN 16S Helicobacter spp. sur selles, des coproscopies simples et un score de nutrition, afin d'explorer l'étiologie des troubles digestifs. Dans notre étude le probiotique n'a pas permis d'améliorer les signes cliniques. Les scores sont restés stables au cours des six semaines. Le nombre de guépards positifs à la PCR Helicobacter spp. avant et après le traitement était similaire. La présence d'Helicobacter spp. ne semblait pas corrélée à l'apparition de troubles digestifs. La prévalence de cette bactérie était élevée chez les guépards sains (80 %) et malades (92-100 %) avant et après le traitement. De même, le parasitisme digestif ne différait pas entre les sains et les malades dans notre étude. Un peu moins de la moitié des guépards étaient parasités (29-45 %), principalement par des Ascaris (26-39 %) et des coccidies (6-12 %). Seule une alimentation particulièrement bien adaptée semblait limiter l développement de ces troubles digestifs. Cette étude ne s'intéressait pas au rôle du stress chronique sur l'apparition des troubles digestifs. Une étude complémentaire serait pertinente. De même tester le probiotique en complément des traitements classiques de gastrite à Helicobacter spp. serait intéressant.[-]

Les furets de compagnie sont des animaux possédant des particularités digestives, anatomiques et physiologiques, qui leur sont propres. Ils sont sensibles à un grand nombre d'affections digestives infectieuses et non infectieuses. Cette thèse regroupe les connaissances actuelles sur les différentes affections digestives du furet, pour aboutir à la création d'arbres décisionnels pour le diagnostic, utiles pour les vétérinaires praticiens. Une première partie permet un rappel de l'anatomie et de la physiologie de l'appareil digestif des furets. Une seconde partie recense les affections digestives du furet, hors glandes annexes. Pour chacune d'entre elles, leur étiologie, leur présentation clinique, les outils disponibles actuellement pour le diagnostic, et les bases de leur traitement sont présentes. Enfin, une dernière partie propose un bilan des connaissances sur les maladies responsables de diarrhée et de vomissements sous forme de tableaux puis d'arbres décisionnels en fonction des signes cliniques majoritaires.[-]

Les dysbioses restent une entité clinique probablement sous-évaluée chez le cheval. Leur compréhension passe par une connaissance approfondie du microbiote occupant le tube digestif du cheval. Celui-ci comprend des bactéries, des protozoaires et des champignons, mais également des archées et des bactériophages. L'action du microbiote intestinal est majoritairement concentrée au niveau du gros intestin. Au sein de ces compartiments, les bactéries, les protozoaires et les champignons réalisent notamment l'hydrolyse des glucides pariétaux, qui forment la majeure partie de la ration du cheval. Les archées, quant à elles, sont responsables de la conversion d'une partie des produits de ces réactions en méthane tandis que les bactériophages contribuent au maintien de l'équilibre du microbiote en empêchant les proliférations bactériennes. Au-delà des variations interindividuelles, de très nombreux facteurs peuvent influencer le microbiote digestif du cheval. La ration et les changements d'alimentation sont les principaux facteurs mis en cause dans les variations de la flore digestive. L'utilisation d'antibiotiques, d'anti-inflammatoires non stéroïdiens ou de vermifuges peut aussi être responsable d'une dysbiose. Les signes cliniques d'une dysbiose restent encore peu définis. Trois entités semblent cependant fortement corrélées à celle-ci : les colites, les fourbures et les coliques. Le traitement de cette affection reste principalement symptomatique, mais l'usage de nouvelles techniques, telles que la transplantation de microbiote ou l'administration de probiotiques, est de plus en plus fréquemment observé.[-]