Les organoïdes sont des cultures cellulaires tridimensionnelles qui permettent de préserver à la fois la structure mais aussi la fonction des organes dont ils sont issus. Cette méthode de culture in vitro est récente mais déjà en plein essor chez l'humain et la souris et permet de nombreuses applications au sein de multiples champs de recherche en médecine ou en physiologie. Elle participe à la réduction du nombre d'animaux utilisés à des fins scientifiques. Le présent travail a pour objectif de recenser les organoïdes ayant été développés chez les animaux de compagnie et de rente que sont le chien, le chat, le lapin, le cheval, le poulet, le porc, le bovin, le mouton et la chèvre. Les caractéristiques structurelles et fonctionnelles de chaque organoïde ont été recherchées dans la littérature. Les avancées permises par les organoïdes développés dans certains domaines de recherche sont mentionnées, ainsi que les perspectives d'avenir pour ce modèle de culture. La littérature sur les organoïdes des animaux de compagnie et de production est bien moins prolifique que chez l'humain ou la souris, mais elle a néanmoins permis de montrer dans beaucoup de cas que la structure des organes dont les organoïdes sont issus est préservée. Par ailleurs, quand des études ciblées sur la fonction ont été menées, elles ont généralement confirmé une bonne conservation. Néanmoins, cette forme de culture tridimensionnelle reste encore parcellaire dans la modélisation complète d'un organe, absence de cellules nerveuses ou immunitaires. Au bilan, cette méthode de culture cellulaire ouvre la voie à de nombreuses avancées dans des domaines comme la médecine régénérative, l'oncologie ou l'industrie du médicament. Elle nécessite cependant un effort de caractérisation afin de parfaire son usage comme modèle de culture cellulaire in vitro en recherche vétérinaire.[-]

Depuis l'ouverture de la salle de simulation médicale de l'École nationale vétérinaire d'Alfort appelée VetSims en avril 2016, la simulation n'a cessé de se développer dans un double objectif éthique (« jamais la première fois sur un animal vivant ») et pédagogique (améliorer les compétences techniques et la confiance en soi des étudiants). L'objectif de cette thèse a été de faire un bilan de la salle VetSims Mim'Alfort, depuis son ouverture jusqu'à aujourd'hui en analysant le rôle qu'elle a joué auprès des jeunes diplômés l'ayant connu tout au long de leur scolarité. Un questionnaire a été diffusé par mails et réseaux sociaux auprès des vétérinaires des promotions 2020, 2021 et 2022 de l'EnvA. 53 réponses ont été obtenues avec des vétérinaires exerçant dans presque l'ensemble des branches de la profession. Il ressort que la majorité de ces praticiens ont réalisé leurs premiers gestes techniques en VetSims et que leur aisance technique ressentie a eu tendance à être meilleure lors de leurs premières fois que ceux ayant déclaré ne pas s'être entrainés en VetSims au préalable. Cependant, aucune tendance ne semble s'être dégagée concernant une diminution de l'appréhension dans ce contexte avec un entrainement en VetSims. Le recul des vétérinaires interrogés a permis de dégager les améliorations nécessaires dans la répartition des ateliers au sein de la salle, notamment concernant les différentes espèces et catégories de gestes ainsi que les ateliers manquants. Les anciens étudiants interrogés ont été plus nombreux à déclarer qu'ils trouvaient les modèles éloignés de la réalité insuffisants même si la littérature a prouvé très souvent leur utilité voire équivalence à des modèles beaucoup plus fidèles. Le nombre d'ateliers à travailler durant les trois années d'études théoriques ne leur a pas semblé trop important. L'encadrement en VetSims correspondait aux attentes des étudiants et a permis de répondre à leurs questions techniques. Le suivi par l'utilisation de QR codes en lien avec une application web leur a semblé contraignant mais essentiellement pour des raisons techniques qui peuvent être améliorées. La nouvelle salle VetSims ouverte en juin 2022 permet d'accueillir les étudiants dans de meilleures conditions. De nombreux investissements ont été réalisés pour acquérir des mannequins plus fidèles à la réalité et permettant d'élargir le champ des applications possibles. Les résultats de ce travail permettront de donner de nombreuses pistes d'amélioration pour continuer à faire évoluer ce dispositif pédagogique innovant.[-]

L'enseignement par la simulation apparaît de nos jours comme une alternative pédagogique fiable face aux enseignements traditionnels. Il représente par ailleurs une vraie solution aux différents défis de l'enseignement de la médecine vétérinaire. En effet, cette méthode d'apprentissage permet aux étudiants de faire leurs armes sans risque de nuire à la sécurité ou au bien-être du patient et permet de répondre à des problématiques d'opportunités limitées de pratique. L'examen transrectal est un geste technique indispensable à la pratique de la médecine bovine. Il représente un outil diagnostique à la fois en médecine individuelle et en médecine de troupeau dans le cadre du suivi de reproduction. C'est toutefois un examen invasif et stressant pour la vache, et dont l'apprentissage nécessite de nombreuses répétitions. C'est pourquoi l'apprentissage de cet examen constitue une réelle indication au recours à la simulation. L'objectif de cette thèse a donc été de concevoir entièrement un atelier pédagogique permettant aux étudiants d'apprendre à réaliser ce geste. Les ateliers ont été conçus de façon évolutive : dans un premier temps les étudiants sont amenés à s'entrainer en situation physiologique uniquement. Une fois cette étape maitrisée, les étudiants peuvent se confronter à quelques affections rencontrées assez souvent en médecine bovine. Ils peuvent ainsi s'exercer avec une perspective d'évolution, sans le stress lié à la découverte du geste, la peur de blesser l'animal ou le stress induit par une situation de « première fois ». L'intégration de ces ateliers au cursus permettra aux étudiants vétérinaires d'être plus confiants avant leurs rotations en clinique. [-]

L'hydrothérapie regroupe l'ensemble des méthodes curatives mettant à profit les propriétés de l'eau. Chez le cheval, elle connaît un essor commercial important et devient maintenant partie intégrante de l'arsenal thérapeutique de soins apportés aux membres. En effet, en tant qu'athlète, les sollicitations biomécaniques sur la partie distale des membres sont importantes et le développement de multiples thérapies répond au besoin constant d'amélioration du maintien de l'intégrité et de la guérison en cas de lésion de l'appareil locomoteur du cheval. En tant que thérapie non dopante, non invasive et relativement éthique, l'hydrothérapie est une piste intéressante à approfondir. Ce travail propose dans un premier temps une synthèse bibliographique des données actuelles concernant l'hydrothérapie équine. L'eau est un agent de refroidissement avéré. En particulier, dans la prévention et le traitement des fourbures pour lesquels la cryothérapie constitue la technique majeure. Outre ces propriétés antalgiques, l'eau présente un intérêt dans la mobilisation active de l'appareil locomoteur : l'activité immergée augmente le niveau d'effort à réaliser en diminuant le poids apparent de l'organisme. Cependant, pour l'heure, peu d'études cliniques avec protocole standardisé et présence d'un groupe contrôle démontrent les bénéfices thérapeutiques permettant de valider les indications et limites de l'hydrothérapie. Malgré la banalisation de thérapies alternatives sur le marché de la santé équine, des contre- indications et précautions existent quant à l'usage de l'hydrothérapie. Ceci souligne la nécessité de contrôles vétérinaires dans la constitution des protocoles de réhabilitation. Le second objectif de ce travail est de développer une machine d'hydrothérapie où le cheval, immobile, est massé par des courants d'eau de température contrôlée. Les aspects techniques, économiques et scientifiques de ce projet d'entrepreneuriat sont abordés. Concernant ce dernier point, la réalisation d'une étude clinique pourrait permettre d'asseoir davantage la crédibilité de l'hydrothérapie en médecine équine et apporter de sérieux arguments de vente aux clients potentiels.[-]