Une enquête pharmaco-épidémiologique cas-témoin a été menée en 2016 auprès de 273 lots tirés au sort de poulets de chair Label Rouge des régions Grand Ouest et Sud-Ouest, afin de mettre en évidence des déterminants du recours aux antibiotiques dans cette filière. Les lots de poulets ayant été confrontés à des évènements sanitaires ont été extraits et analysés dans le cadre d'une enquête nichée. L'échantillon comprenait 48 cas (lots ayant reçu des antibiotiques en entre 0 et 42 jours) et 44 témoins (lots non traités). Une régression logistique multivariée a permis de mettre en évidence cinq facteurs ayant un effet significatif (p-value <0,05) sur l'usage des antibiotiques. L'administration de compléments vitaminiques et/ou minéraux (OR=0,07 ; IC95%=[0,01 ; 0,47]) ainsi que la phytothérapie (OR=0,03 ; IC95%=[0,00 ; 0,55]) ont un effet protecteur. A l'inverse, le recours à un technicien (OR=15,74 ; IC95%=[1,42 ; 174,34]) ou à un vétérinaire (OR=31,12 ; IC95%=[2,65 ; 365,84]) ainsi que la réalisation d'une autopsie (OR=17,30 ; IC95%=[3,27 ; 91,50]) sont associés à une augmentation du risque de recourir aux antibiotiques.[-]